Dès le lever du rideau, difficile de ne pas voir un air de famille de profil avec sa grande sœur, avec cet empattement long, ces porte-à-faux réduits au minimum et ce capot démesuré. Et les phares de forme oblique rappellent ceux du reste de la gamme Mercedes d'aujourd'hui. Mais là où la GT se distingue, c'est dans ses rondeurs sensuelles offertes par ses ailes larges et sa ligne de toit fuyante, elles lui donnent un côté organique que n'avait pas la SLS, plus monolithique, plus froide.
À l’intérieur, on affiche complet tant le tunnel de transmission prend de la place en hauteur comme en largeur. On retrouve sur celui-ci deux alignements de quatre boutons qui sont censés rappeler, c'est ce qu'on nous dit, les cylindres du V8. La planche de bord, elle, a été dessinée comme une aile d'avion, et les bouches d'aération, au nombre de six, jouent le rôle de réacteur. La place est comptée, cet habitacle est en fait un écrin dans lequel on se glisse, mais le peu de surfaces vitrées ne plaira pas aux plus claustrophobes.
Sous le capot, nous le savions déjà, on retrouve le nouveau V8 4,0 l dont les deux turbos se cachent dans le V et qui développe 462 ch à 6 000 tr/min et 600 Nm entre 1 600 et 5 000 tr/min pour la version GT, et 510 ch à 5 250 tr/min et 650 Nm entre 1 750 et 5 000 tr/min pour la GTS. À titre d'anecdote pour une telle voiture, les consommations et émissions annoncées sont respectivement de 9,3 l/100 km en mixte et 216 g/km de CO2, et 9,4 l/100 km et 219 g/km de CO2. Un facteur bien plus important dans l'achat d'une voiture de sport, c'est le bruit, et on pourrait s'inquiéter que le moteur soit muselé par les turbos, comme c'est le cas parfois. Mais pas ici, nous avons pu l'apprécier, le V8 fait entendre sa voix rocailleuse sans entrave, à en faire dresser les poils sur les bras. La puissance est envoyée via un arbre de transmission en fibre de carbone au train arrière qui intègre la boîte de vitesses, une Speedshift à double embrayage à sept rapports. Une telle configuration permet à la fois d'abaisser le centre de gravité et de garantir une répartition des masses proche de l'optimal, ici à 47 % sur l'avant et 53 % sur l'arrière.
Avoir des chevaux en pagaille, c'est bien, mais garder un poids raisonnable, c'est mieux et l'AMG GT s'est donné les moyens de combiner les deux. Châssis comme carrosserie sont en effet majoritairement composés d'aluminium et le toit est en fibre de carbone, ce qui permet d'atteindre un poids tous pleins faits de 1 540 kg pour la GT et de 1 570 kg pour la GTS et de garantir d'excellentes performances, avec un 0 à 100 km/h en 4,0 s pour la première, en 3,8 s pour la seconde, avec des vitesses maxi de respectivement 304 et 310 km/h.
Vous pourrez découvrir vous-même cette Mercedes AMG GT au Mondial de l'Auto de Paris qui ouvrira ses portes début octobre, avant qu'elle ne fasse son entrée dans les concessions de la marque à l'étoile début 2015 et qu'elle ne bataille avec ses concurrentes que sont notamment la Porsche 911 Turbo ou la Jaguar F-Type R Coupé.
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