Souvenez-vous, en  1993, McLaren dévoilait sa F1, une supercar de 627 ch que beaucoup considèrent encore comme la référence en la matière. 17 ans plus tard, le constructeur britannique revient sur le devant de la scène avec la MP4-12C qui risque bien de devenir la plus sérieuse menace pour la Ferrari 458 Italia.



Pour ceux qui ne le sauraient pas, McLaren n’est pas seulement   une équipe de F1 mais bel et bien un constructeur à part entière. Sa première réalisation qui date de 1993 et porte le nom de F1 a tout simplement fait l’unanimité que ce soit au niveau de la presse ou des passionnés de voitures performantes. Avec ses 627 chevaux et sa conception directement dérivée de la compétition, elle fut même considérée pendant de nombreuses années comme la voiture la plus rapide du monde. A l’époque, la firme de Woking prétendait produire « the finest drivers’ car ever built, or ever likely to be built » (en français : « la meilleure voiture de série jamais construite, ou susceptible d'être construite ». On comprend mieux pourquoi celle-ci s’arrache lors des ventes aux enchères. Après 12 ans de silence, depuis l’arrêt de la production, McLaren effectue un retour en force avec un nouveau modèle, le 1er à être conçu intégralement à Woking.

La beauté, c’est simple comme un coup de crayon !

Quand on découvre la MP4-12C en photos pour la première fois, on en prend plein les yeux et on comprend très vite qu’un design ne tient pas à grand-chose et surtout pas à des appendices aérodynamiques disgracieux. Ici, pas d’aileron ou de bouclier avant parcouru par d’immenses prises d’air, c’est la fluidité qui prime et le charme agit tout de suite.  Les lignes sont racées et on remarque le carbone présent partout que ce soit dans le bouclier ou sur les rétroviseurs par exemple.  Si l’avant est très doux au niveau des lignes, l’arrière est beaucoup plus agressif selon nous avec notamment deux généreuses sorties d’échappement implantées au centre de la voiture mais relativement haut, laissant ainsi le diffuseur intact.  Au dessus d’elles, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas un aileron mais un aérofrein, un peu à la manière de la Bugatti Veyron avec toutefois un fonctionnement diffèrent.  Si celui de la Bugatti se met en place grâce à un vérin hydraulique, ce n’est pas le cas sur la McLaren puisque son déploiement est simplement initié par un vérin et ensuite c’est le vent qui fait le reste. Quand la pression diminue, l’aérofrein redescend naturellement. 
Mc Laren MP4-12C : Caradisiac a pu découvrir cette nouvelle supercar

Avec une longueur de 4,50 m, la MP4-12C est très légèrement plus petite qu’une Ferrari 458 mais on est frappé de profil par les deux ouïes de refroidissement pour le moteur mais surtout par les deux portes en élytre.  Prendre place à l’intérieur de cette McLaren s’avère moyennement pratique. L’ouverture des portes qui s’effectue sans poignée (de manière sensitive) est plutôt facile car le poids de chaque portière est très raisonnable mais il faudra toutefois enjamber le ponton en carbone, moins imposant que dans certains coupés mais de taille respectable toutefois. Le port de la mini jupe est donc déconseillé pour les passagères. Toutefois, c’est avec les portes ouvertes que l’on se rend compte du soin qui a été apporté à cette McLaren puisque même les passages de roues sont en carbone.

Du carbone à foison et une finition presque parfaite

Mc Laren MP4-12C : Caradisiac a pu découvrir cette nouvelle supercar

Après cette petite séance de gymnastique, vous vous installez dans le cockpit de la MP4-12C et tout de suite le charme opère. Parfaitement calé dans des sièges baquets, le conducteur a face à lui un volant trois branches de petit diamètre qui tient parfaitement dans les mains et est recouvert de carbone ou d’alu. L’instrumentation se compose de trois compteurs qui rappellent l’univers de l’aéronautique avec au centre le compte-tours. Au milieu de la planche de bord recouverte de cuir surpiqué siège un écran multimédia positionné pour une fois verticalement qui est géré par un Smartphone.  La console centrale est digne d’une pièce d’orfèvrerie puisqu’elle est intégralement en carbone. Sont placés dessus, le bouton de démarrage, le frein de parking automatique, le launch control et certains boutons permettant le réglage de la boite de vitesses selon trois modes de fonctionnement (N, S, T : Normal, Sport, Track) ainsi que la suspension suivant le même principe. Enfin, les plus observateurs auront noté le petit détail qui tue : les aérateurs en forme de turbine.