Maxi-fiche fiabilité : que vaut l'Audi A5 en occasion ?
Manuel Cailliot , mis à jour
Dates clés
- Date de commercialisation : juillet 2007 en 3.2 FSI 265, 4.2 FSI 354 "S5", 2.7 TDI 190 et 3.0 TDI 240. Cabriolet en mai 2009.
- Septembre 2008 : 2.0 TFSI de 180 et 211 ch, janvier 2009 2.0 TDI 170, janvier 2010 1.8 TFSI 160, version RS5 4.2 450 ch en mars 2010.
- Restylage en novembre 2011 (puissances revues ou nouveaux moteurs : 2.0 TDI 177, 1.8 TFSI 170, 3.0 FSI 272, 3.0 TDI 204 et 245 ch)
En bref
Lorsque Audi sort son coupé A5, pour concurrencer le coupé BMW Série 3, il est unanimement salué pour sa classe et son esthétique fluide. Beau à l'extérieur, il reprend malheureusement à l'intérieur la planche de bord de la berline A4, trait pour trait. Ce n'est pas un mal en soi. Elle est bien finie et ergonomique mais certains propriétaires auraient voulu plus d'exclusivité… Le coupé propose en tout cas une large gamme de motorisation et de puissances. Les versions S5 et RS5 chapeautent la gamme avec brio et un élégant cabriolet satisfait les amateurs. Belle qualité de fabrication, donc, finition sérieuse, grand coffre et quatre vraies places sont des atouts non négligeables. Les prix élevés en occasion, une accessibilité arrière difficile et quelques soucis de fiabilité font partie de ce qui pourra faire réfléchir. Il faut se montrer vigilant lors d'un achat, que nous ne vous déconseillons toutefois pas, les modèles étant petit à petit "mis à niveau".
Caradisiac a aimé
- Le look
- La qualité de fabrication
- L'offre de motorisations
- La sobriété
- Le volume de coffre
- L'agrément de conduite
Caradisiac n'a pas aimé
- L'accessibilité arrière
- La garde au toit à l'arrière
- la motricité des versions traction
- L'absence de protection de la carrosserie
- Les prix
Nos versions préférées
- 2.0 TFSI 211 QUATTRO AMBITION LUXE
- (2) 3.0 V6 TDI 204 S LINE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le look : unanimement reconnu comme équilibré, classe et élégant, l'A5 a beaucoup fait tourner les têtes à son lancement.
- La qualité de fabrication : comme le reste de la gamme Audi, l'A5 bénéficie d'un niveau de qualité proche de la perfection, que ce soit au niveau des matériaux ou de la qualité des assemblages.
- L'offre de motorisations : il est complet, aussi bien en essence qu'en diesel, avec un large spectre de puissances disponibles.
- La sobriété : hors version S5 et RS5, les blocs sont tous assez sobres, surtout après le restylage.
- Le volume de coffre : pour un coupé 4 places, il est très correct et permet de partir sans difficulté en vacances (455 litres).
- L'agrément de conduite : quelle que soit la motorisation, la facilité de prise en main est réelle, et l'agrément de conduite (confort et tenue de route) remarquable.
Ce qui peut faire hésiter
- L'accessibilité à l'arrière : les 2 places arrière ne sont pas très accessibles, il faut se contorsionner pas mal pour s'y installer. C'est ensuite confortable mais…
- La garde au toit à l'arrière : mais il ne faut pas être trop grand. Au-delà de 1,75 m, la tête cherchera sa place…
- La motricité : si l'on excepte les versions à transmission Quattro, elle peut être mise à mal par la puissance et le couple des moteurs les plus puissants.
- L'absence de protection : la carrosserie ne dispose d'aucune protection contre les aléas de la circulation, l'A5 est donc très exposée.
- Les prix : même en occasion, l'A5 garde une cote très soutenue. Rares sont les bonnes affaires.
Budget
Achat / Cote :
Chère neuve, l'A5 et sa déclinaison cabriolet sont également surcotées sur le marché de la seconde main. C'est un peu moins vrai en essence et pour les versions hyper sportives S5 et RS5, qui comme toutes ces voitures "trop" puissantes décotent assez rapidement. Mais pour les diesels, et particulièrement les 4 cylindres et V6 les moins puissants, difficile de réaliser une excellente affaire.
Consommation :
Les motorisations bénéficient des dernières technologies en matière de réduction de la consommation (rampe commune très haute pression pour les diesels, bi-injection pour les essence après le restylage, etc. Ce qui fait que par rapport à leur niveau de puissance et à leurs performances, on peut les qualifier des réellement sobres.
On met de côté les S5 et RS5, qui glougloutent forcément plus, mais pas tant que cela en usage pépère…
Assurance :
Sans surprise, avec des prix du neuf élevés, des réparations en cas de panne ou d'accident (surtout) onéreuses, les primes tutoient les sommets. Elles sont en effet élevées, à la fois dans l'absolu, et même au sein de la catégorie des coupés Premium (5 % plus cher).
Prix des pièces :
Pas de miracle de ce côté. On est dans la catégorie Premium, et les pièces ont des tarifs Premium. Plaquettes, disques, silencieux, embrayage, amortisseurs, les tarifs sont supérieurs de 25 à 50 % par rapport à certaines concurrentes généralistes, et coûtent parfois le double. Cela dit les longévités sont bonnes.
Entretien :
Les périodicités sont de 15 000 km ou 1 an ou 30 000 km ou 2 ans en "Long Life". Pour les moteurs à courroie de distribution (essentiellement le TDI 4 cylindres, la périodicité de remplacement est de 180 000 km ou 6 ans (même si certains chef d'atelier préconisent plutôt 150 000 km et 10 ans au maximum avec un contrôle régulier de l'état de la courroie). Les tarifs sont globalement salés, il faut le savoir. À noter également que l'entretien des moteurs essence est plus onéreux que celui des diesels.
Fiabilité
Description :
La vie du coupé de la marque aux anneaux n'est pas un long fleuve tranquille. Certes, ce sont plutôt les premiers millésimes qui ont souffert de désagréables ennuis de jeunesse. Mais c'est encore aujourd'hui que certaines défaillances surviennent. Petites ou grosses, électroniques ou mécaniques, elles entachent la carrière de l'A5, et la confiance des propriétaires en la marque. Alors bien sûr, tous les modèles n'ont pas connu toutes les pannes ici répertoriées, heureusement. Mais la prudence est de mise, surtout que les prix en occasion restent élevés et que l'achat est un investissement. Vérifiez donc bien lors d'un essai que tous les aléas potentiels sont absents. Surtout que malheureusement, la marque a tendance à rechigner pour les prises en charge hors garantie.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Pompe à eau. Réalisée en plastique sur les premières séries, elle est fragile et se rompt très prématurément, parfois avant 20 000 km. Tous les moteurs sont touchés. Elle est remplacée par une nouvelle référence, plus robuste, en cas de casse.
- Volant moteur/embrayage. Sur quelque 3.0 TDI et encore quelque 2.0 TDI, le volant moteur bi-masse casse prématurément, parfois vers 100 000 km. Il entraîne aussi l'obligation de remplacer l'embrayage. L'occurrence de cette panne est bien moindre que du temps des premiers 2.0 TDI 140, mais cela arrive encore. Audi doit participer aux factures. Au moins 50 % de prise en charge à 100 000 km.
Autres pannes ou faiblesses :
- Consommation d'huile. Sur les 1.8 et 2.0 TFSI, les cas de consommation excessive d'huile ne sont pas rares. Le reniflard est souvent en cause.
- Trappe à carburant. Faiblesse du moteur de verrouillage. Soit elle reste bloquée en position fermée (handicapant), soit en position ouverte. Audi en a remplacé beaucoup, sous garantie pour la plupart.
- Admission d'air. La tubulure du collecteur d'admission est en cause, et ce sont souvent les clapets à l'intérieur qui posent problème. Ils se bloquent, provoquant l'allumage du voyant moteur au tableau de bord. Il a fallu remplacer certains volets, ou le collecteur. Concerne les diesels uniquement.
Aspect extérieur :
- Carrosserie. Ce n'est pas un défaut en soi, mais elle n'est absolument pas protégée contre les aléas de la circulation, et donc exposée à ses affres.
- Jantes. Quelques cas de peinture qui s'écaille sur certains exemplaires et certains dessins de jantes. Audi prend le plus souvent en charge (entièrement ou en partie) une peinture.
Finition intérieure :
- Cuir. Sur les selleries en peau de bête, on constate une usure prématurée sur les sièges les plus utilisés, en particulier sur les côtés du dossier.
- Matériaux. Certains matériaux, comme les poignées de porte ou le cercle de contrôle du MMI sont recouverts d'un fin pelliculage, qui peut à la longue s'écailler.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- MMI. Dysfonctionnements, bugs, blocages du système MMI. Des reprogrammations ont éradiqué petit à petit ces aléas.
- Vitres électriques. Encore quelques cas de mort prématurée des mécanismes de lève-vitres. On pensait ce défaut éradiqué dans le groupe VW depuis 2002 ! Mais non. À faire prendre au moins partiellement en charge par la marque, selon l'âge et le kilométrage. Plus rare toutefois, heureusement, qu'à la grande époque, avant 2002 donc.
- Climatisation. Quelques aléas de fonctionnement sur les premiers millésimes. Reprogrammation ou remplacement de capteur de température sont nécessaires.
- Xénons. Rares cas de claquage des feux au xénon, souvent c'est le ballast qui est en cause, pas forcément l'ampoule.
Rappel de rectification en concession :
- Pas de rappel de sécurité officiel connu pour le coupé A5. Mais beaucoup de mises à niveau au passage en atelier. Vérifiez bien que l'exemplaire que vous convoitez est passé régulièrement en concession pour bénéficier de ces mises à jour.
Meilleures versions
En Essence : 2.0 TFSI 211 QUATTRO AMBITION LUXE
En Diesel : (2) 3.0 V6 TDI 204 S LINE
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