Bien sûr pas question encore aujourd’hui d’avoir des impressions circuit, on ne peut se baser que sur ce que l’on en sait "sur le papier". Mais déjà le programme est alléchant. Le V6 3,5 l passe pour commencer à 406 ch, soit 56 de plus que la version S précédente. Le couple passe à 410 Nm au lieu de 400. Deux tiers des pièces sont nouvelles tout de même. De quoi déjà améliorer les performances. En effet le 0 à 100 gagne 0,6 sec pour s’établir à 4,2 s, ce qui est un temps fort honorable, et la vitesse maxi pointe désormais à 300 km/h ! C’est 23 de mieux que l’Evora S.

Il faut dire que les 22 kg économisés sur le poids à vide, ici 1 400 kg, aident aussi (un peu). Cette nouvelle Evora a battu le temps de sa devancière de 6 secondes sur le circuit test de la marque, à Hetel.


Mais il n’y a pas que mécaniquement que la désormais supercar anglaise évolue. Le style est lui aussi remanié en profondeur, dans le sens de plus de sportivité et d’agressivité. Plus chargé en définitive. Les lignes toutes en douceur de l’ancienne laissent place à un ensemble plus affûté, moins lisse. Les boucliers, capot, calandre se font plus expressifs. Moins élégant, plus radical, cela plaira ou non aux adeptes de la marque. Mais du moins ça change. La carrosserie est en matériaux composites allégés, tandis que le châssis est lui aussi revu, avec une nouvelle coque en aluminium.

À l’intérieur aussi avec un nouveau dessin complètement inédit, d’ailleurs.

Lotus Evora 400 : l'ultime ? - En direct du salon de Genève 2015

Pour Lotus, cette nouvelle Evora est une vraie supercar, pour un prix bien inférieur à certaines concurrentes aussi, voire moins performantes. Il est vrai que le tarif est estimé un peu supérieur à 75 000 € (pas officiel encore), ce qui la met presque 15 000 € moins chère qu’une Audi RS4 de 450 ch, mais qui se traîne (0 à 100 en 4,7 s) et toujours à 8 000 € moins cher qu’une BMW M4 toujours un peu moins performante (0 à 100 en 4,3 s).


Cette Evora 400 sera mise en production à l’été prochain et les premières livraisons auront lieu en août.


L’instant Caradisiac : on cède à la mode ?

Chez Lotus, le leitmotiv a toujours été celui de son fondateur, Colin Chapman : "Light is Right". Mais là, ce n’est pas le poids qui a été réduit (enfin si mais de 22 kg seulement), sur une voiture qui est déjà la plus lourde de la gamme, mais la puissance qui a été augmentée. Lotus céderait-elle au phénomène de mode, qui veut toujours plus de chevaux pour accélérer fort, mais souvent au détriment de l’agilité ? Il semblerait que oui. Faut-il le regretter ? Il semblerait que non, vu l’efficacité sur le papier de la bestiole.

Lotus Evora 400 : l'ultime ? - En direct du salon de Genève 2015