« Il y a trop de poussière, on la retrouve partout : sur les meubles, au sol… Pratiquement tous les jours, il faut passer l'aspirateur ou un coup d'éponge » témoigne un riverain. Malheureusement, les problèmes liés à la proximité du périphérique ne s'arrêtent pas à ce désagrément. Pour des milliers de riverains, les nuisances vont au-delà de ce problème ménager.
« Près du périphérique, c'est là où on a les niveaux les plus importants de dioxyde d'azote », relève Arthur de Pas, ingénieur communication à Airparif, l'association de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France. Conséquence : selon une étude de l'observatoire régional de santé d'Ile-de-France, la proximité des axes à fort trafic routier est responsable de 14 % des nouveaux cas d'asthme chez les enfants.
Outre ces problèmes de pollution, les riverains se plaignent également des nuisances sonores. « On a des fenêtres à double vitrage, mais ça ne suffit pas, il y a toujours du bruit », se plaint une habitante. Un cas loin d'être isolé puisque « 60 000 personnes sont touchées par le bruit du périphérique, dont 40 000 sont en situation de dépassement des valeurs limites » explique Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif, l'observatoire du bruit en Ile-de-France. Le pic est atteint entre 5 et 7 heures du matin lorsque les voitures côtoient les utilitaires et les poids lourds, plus nombreux à ce moment de la journée.
Plusieurs solutions sont envisagées par la mairie de Paris pour améliorer la qualité de vie des riverains du périphérique. D'abord, le couvrir, comme c'est déjà le cas Porte des Lilas et Porte de Vanves. Mais cela représente énormément d'investissements : « On envisage de faire d'autres couvertures, mais ce sont des ouvrages très coûteux, qui se chiffrent en centaines de millions d'euros », commente M. Bargeton, adjoint au maire de Paris, chargé des transports. L'autre objectif de la mairie est de baisser la vitesse de 80 à 70 km/h : « Cela a un impact positif en termes de sécurité routière, de lutte contre la pollution et contre les nuisances sonores » explique Julien Bargeton.
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