Le principe est le suivant : par le biais d'un système de pompe géothermique, le but sera de réutiliser l’énergie produite par les rames et ses usagers afin de chauffer et de climatiser les quais, les bureaux et les espaces commerciaux de la station Pacifico.
La société Sensus est chargée d'installer des systèmes de mesure de l’énergie thermique dans le cadre de ce projet environnemental afin d’évaluer son efficacité.
Elle explique que le sol de la station Pacifico produit de la chaleur, issue du fonctionnement des rames et de leurs systèmes de freinages ou tout simplement des usagers ou du système d’éclairage : une partie de cette chaleur est absorbée par le sous-sol, ce qui fait naturellement monter la température ambiante et nécessite de climatiser certaines zones pour conserver une température constante. D’où une dépense d’énergie additionnelle inutile...
Elle précise que pour optimiser l’efficacité énergétique du site, la station Pacifico a mis en place un système de pompe à chaleur géothermique qui permet d’utiliser l’énergie produite par le sol comme source de chaleur l’hiver, et comme système de rafraichissement de l’air l’été : ainsi, afin de réaliser efficacement l'échange d'énergie thermique, la pompe à chaleur est connectée au sol avec 32 tuyaux en polyéthylène de haute densité en forme de 'U', enterrés à près 145 mètres et remplis d’eau sans additif.
La société Sensus implante 8 compteurs d’énergie thermique chaud / froid PolluStat EX et un capteur de flux ultrasonique PolluTherm. Ces derniers testent trois pompes à chaleur géothermiques connectées aux tuyaux dans le sol ainsi que la pompe à chaleur secondaire qui fournit la puissance frigorifique lorsque c'est nécessaire.
Tous ces systèmes ont été dotés du module de communication M-Bus, pour la lecture à distance et l’enregistrement des données dans un ordinateur via le logiciel Dokom CS.
Le système de pompe géothermique (GSHP) de la station de métro Pacifico dispose alors d’une puissance maximale de 120 kW pour le chauffage et 20 kW pour la climatisation. La demande annuelle est de 130 Mwh (climatisation) et de 20,5 Mwh (chauffage).
D'autres projets de ce genre existent en Europe dont le plus avancé est celui du métro de Vienne. Et la London South Bank University étudie aussi la faisabilité de ce projet dans le métro londonien.
Les transports en commun n'ont pas fini de nous surprendre : les économies d'énergie iront bon train !
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