En Syrie, en Libye, en Irak et dans les autres pays voisins, les pickups Toyota font florès. On y voit aussi des Mitsubishi Motors, Isuzu ou des Hyundai, mais les Etats-Unis se penchent d’abord sur le cas de la marque qui était il y a peu un premier constructeur mondial.
Vu l’ambiance et au reçu de la nouvelle, Toyota a vite réagi. Dans un communiqué, le constructeur a juré soutenir l'enquête du Département du Trésor américain, qui se penche plus largement sur les chaînes d'approvisionnement internationales et les flux de capitaux et marchandises au Moyen-Orient. «Toyota a une politique stricte qui consiste à ne pas vendre de véhicules à des acheteurs qui pourraient les utiliser ou les modifier à des fins d'activités paramilitaires ou terroristes » a martelé Toyota. «Nous avons établi des procédures dans le but d'empêcher nos produits d'être détournés en vue d'une utilisation militaire non-autorisée» insiste encore la marque.
Certes, mais que peut faire Toyota ? Il est en effet impossible pour un constructeur de contrôler les filières indirectes ou illégales via lesquelles les véhicules arrivent sous des latitudes sensibles dans des mains mal intentionnées. Toyota a vendu l'an dernier au Moyen-Orient plus de 820.000 véhicules réputés pour leur fiabilité et leur solidité.
Par ailleurs, sur le terrain, les véhicules prisés sont volés aux Organisations non gouvernementales œuvrant sur place. Parfois, la démarche est plus subtile : en Australie, plus de 800 Hilux ont été dérobés cette année à Sydney. Selon le journal Challenges, la vigilance des concessionnaires français n’a pas été prise à défaut par un flot de commandes anormales en provenance de pays africains, qui pourraient n'être que des endroits de transit pour le Moyen-Orient. Toyota France aurait refusé ces commandes. On vit une époque formidable.
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