Le Réseau Action Climat France (RAC-F), association spécialisée sur le thème du réchauffement climatique et de l'effet de serre, oeuvre depuis 2006 pour un changement des comportements en matière de déplacement et fédère désormais une dizaine d'associations au nom desquelles elle s'exprime lors des négociations internationales sur le climat. Hier, elle publait l'édition 2010 de sa brochure consacrée à l'impact des transports sur le changement climatique.
Elle y rappelle que les déplacements individuels sont responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre liés aux transport (l'autre moitié étant répartie entre les camions, les deux-roues motorisés, les avions et les véhicules utilitaires). Une voiture est en effet génératrice de pollution et de gaz à effet de serre tout au long de sa vie : lors de sa fabrication tout d'abord, puis au cours de son utilisation, au moment de sa fin de vie mais aussi lorsqu'il est nécessaire d'entretenir les infrastructures et le réseau routier.
Le RAC-F incite donc à limiter ses déplacements motorisés et à privilégier la marche ainsi que le vélo. Et pour les irréductibles de la bagnole, il existe également quelques bons réflexes à adopter : respecter les limitations de vitesse, conduire souplement, ne pas prendre sa voiture pour un trajet court (les émissions sont plus importantes le premier kilomètre), couper son moteur à l'arrêt, éviter la climatisation qui augmente la consommation de carburant jusqu'à 20% en ville, veiller à ce que les pneus soient suffisamment gonflés, effectuer un entretien régulier chez un professionnel, éviter les surcharges, pratiquer le covoiturage ou encore l'autopartage. Elle recommande également de se renseigner avant l'achat d'un véhicule : combien de CO2/km émet-il (informations disponibles sur les sites www.ademe.fr/carlabelling et www.guide-topten.com) ?
La voiture, c'est ainsi bien pratique et peu fatiguant (sauf peut-être en terme de stress) mais cela reste très polluant. Ainsi, tandis qu'une voiture moyenne émet 206 grammes de CO2 par kilomètre et par personne, un deux-roues motorisé en émet 129, un bus 130, le RER, métro ou tramway 4 et la marche et le vélo... zéro, évidemment. Et pour les longs trajets, tous les modes de transports ne se valent pas. Pour un trajet Paris-Marseille, une personne prenant l'avion émettra 115 kilos de CO2, une personne seule dans sa voiture 135 et une personne en TGV seulement 10.
Retrouvez la brochure « Transports : moteur des changements climatiques » sur le site du Réseau Action Climat France.
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