Lancia mise tout sur la Delta, et ça se voit... Le stand de la marque la porte en effet aux nues, quitte à reléguer dans l'ombre ou presque les autres nouveautés de la gamme. Une version bicolore trône au centre du stand, 4 autres s'exposent à la verticale sur deux plateaux tournant, et une dernière accueille les visiteurs dès l'entrée du stand... Quand aux hôtesses chargées d'accompagner les voitures, elles ont été disons... particulièrement bien choisies.
La Delta n'est pas vraiment une nouveauté pour les lecteurs de Caradisiac, puisque nous l'avons déjà eu entre les mains pour un essai, mais c'est sa première sortie officielle sur un salon français.
S'il serait de mauvais ton de commenter le style de l'auto, il est toutefois évident que la volonté de la marque est de la faire paraître très haut de gamme et statutaire. D'ailleurs, de compacte, elle passe presque au statut de familiale, avec une longueur totale de 4,52 m, ce qui est plus par exemple que la première génération d'Audi A4 ! Cette crise de croissance se retrouve heureusement à l'intérieur puisque les places arrière sont particulièrement spacieuses.
Les prix sont également en forme. La Delta est chère puisque la gamme débute à 21 500 € et grimpe à 33 500 €. Vous trouverez plus de détails sur les prix ici. Et c'est là que le bât blesse. Parce que franchement, la qualité de finition est loin de valoir le prix demandé. On sait que la Delta se base sur des dessous de Fiat Bravo. Mais sa présentation spécifique devait lui donner un statut de mannequin dans la production européenne. Las, on est loin d'avoir une qualité de finition digne d'une marque premium. De nombreux plastiques restent durs, comme celui du dessus de la planche de bord, ou des contre-porte. Si visuellement la qualité perçue semble dans la moyenne supérieure, elle ne résiste pas à un examen approfondi. On reste dans des standards qui sont ceux de la Fiat Bravo par exemple, et bien en deçà d'une Golf VI ou d'une Audi A3...
Au niveau des motorisations, 6 sont prévues (3 essence, 3 diesels) mais 3 seulement seront disponibles au lancement, à savoir un 1.4 turbo essence en deux niveaux de puissance : 120 et 150 ch. Et un diesel, le 1.6 multijet de 120 ch. Viendront 2 diesels, un 2.0 de 165 ch, et un 1.9 bi-turbo de 190 ch. En essence officiera un inédit bloc 1.8 DI Turbojet, de 200 ch, dérivé de celui de la Fiat Bravo Abarth.
Donc une belle nouveauté sur le stand Lancia mais un vrai coup de gueule sur le rapport prix/qualité de finition, indigne, et pouvant gâcher tous les efforts de la marque. Parce que si c'est pour faire du Kiabi au prix des galeries Lafayette... Bon j'exagère mais c'est en tout cas décevant.
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