Les huiles et les protéines végétales sont des constituants naturels de graines et de fruits de plantes cultivées et consommées par l'homme depuis la nuit des temps. En France, l'huile végétale est extraite de graines (tournesol, colza, soja...) ou de fruits (olive, noix, noisette…) ; ces plantes riches en huiles constituent une famille que l'on appelle "oléagineux".
Progressivement, de plus en plus de produits pétroliers sont remplacés par des produits issus de la biomasse, et notamment des plantes. Ce secteur d’activité, que l’on appelle couramment la chimie du végétal, utilise des matières premières renouvelables et biodégradables. La flambée du cours du pétrole, la recherche de solutions alternatives respectueuses de l’environnement, la prise de conscience mondiale du réchauffement climatique et la lutte engagée contre les gaz à effet de serre, sont autant d’autres facteurs qui militent dans le sens du développement de ce secteur.
En particulier, les huiles végétales et leurs dérivés qui présentent des propriétés voisines des produits issus du pétrole, offrent de réelles solutions pour le développement de la chimie du végétal.
La glycérine végétale
La glycérine végétale, co-produit de la transformation des huiles végétales en Diester, est largement utilisée dans l’industrie cosmétique et la pharmacie. Ses propriétés hydratantes et émollientes (qui a pour effet d’amollir et de relâcher les tissus enflammés), la rendent quasiment indispensable pour la fabrication de crèmes, de rouges à lèvre, de dentifrices, de savons, etc… Sa disponibilité sur le marché en fait également un produit intéressant pour de nouveaux développements. Elle peut par exemple entrer dans la fabrication d'épichlorydhrine, un produit utilisé couramment pour la fabrication de résines époxy qui a des applications dans la construction automobile, nautique, immobilière, les équipements de loisirs.
Des biolubrifiants et des fluides hydrauliques biodégradables pour limiter les pollutions
Les huiles végétales et leurs dérivés, au pouvoir naturellement lubrifiant, peuvent remplacer les lubrifiants pétrochimiques et les fluides hydrauliques dans de nombreux secteurs d’activités. Chaque année, on estime à 150 000 tonnes la quantité de lubrifiants qui sont perdus dans la nature, risquant alors de polluer les sols et les eaux souterraines.
Biodégradables et renouvelables, les biolubrifiants issus des huiles végétales sont une solution environnementale et durable pour les remplacer dans de nombreux domaines d’application : automobile, mécanique, câblage, BTP, métallurgie, activité forestière, navigation fluviale, aéronautique, motoculture, jardin, etc…
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