Depuis 2003, trois prototypes de bus à hydrogène circulent dans les rues de Reykjavik. C'est l'Icelandic New Energy (INE) qui a élaboré ce programme avec la participation des entreprises locales et de trois compagnies étrangères : DaimlerChrysler, Norsk Hydro et Shell. En Islande, cela fait trente ans que les chercheurs se penchent sur l'hydrogène. Le professeur de chimie Bragi Arnasson est la figure de proue de l'hydrogène, il l'a défendu fermement au sein de la communauté internationale.
Son fonctionnement
Pour alimenter les bus à hydrogène, une station a été créée et inaugurée à Grjothals en avril 2003. Elle fait 300 m2. Dans un enchevêtrement de tuyaux, les molécules d'eau sont cassées par électrolyse. L'hydrogène produit est stocké dans des grandes bonbonnes. L'installation, qui a coûté 1,3 million d'euros, peut produire 60 m3 par heure.
L'argument principal en faveur des bus à hydrogène
- le moteur n'émet aucun gaz à effet de serre. Selon l'INE, les trois bus ont évité l'émission dans l'atmosphère de 95 tonnes de CO2.
Ses inconvénients
- un manque de puissance surtout quand il y a beaucoup de passagers,
- temps de réponse à l'accélération trop long, le moteur tombe en panne régulièrement,
- l'autonomie : le remplissage des bonbonnes se fait trois fois par jour.
Maria Maack, directeur de l'environnement d'INE, assure que ces inconvénients seront bientôt oubliés. Elle a déclaré : « Nous ne sommes pas encore arrivés à une fiabilité totale, mais les progrès que nous avons faits sont incroyables. Les 140 000 km parcourus par les trois prototypes ont apporté de précieuses informations. Ils ont permis de concevoir une nouvelle génération de bus, plus puissants et d'une plus grande autonomie qui devrait être mise en service en 2008. Neuf grandes villes, dont Berlin, Pékin, Madrid ou Londres, ont ou vont à leur tour entamer une phase d'expérimentation. »
Après les bus, une trentaine de voitures vont être lâchées dans le trafic en Islande en 2007. Elles pourront côtoyer les 4×4 , très présents dans la flotte automobile islandaise. En 2010, la phase de commercialisation sera lancée et permettra ainsi de faire baisser le coût qui est actuellement cinq à dix fois supérieur à celui du moteur à essence.
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