Des bolides rutilants, des cascades et, surtout, de la vitesse. Revoilà le diable que l'on pensait renvoyé en enfer surgissant de sa boite. Au risque d'expédier les personnes qu'il influence au paradis ? Faire le zazou sur la route, ce n'est plus tendance et c'est maintenant sérieusement réprimé. A l'ère d'une sensibilisation assommante mais aussi nécessaire et autres jeux vidéo qui offrent un autre canal pour décharger l'adrénaline, peut-il y avoir encore une corrélation entre un film et un comportement routier ? Apparemment, oui.
La sécurité routière belge est sans appel : Fast and Furious et les films de ce genre ont clairement une influence néfaste sur le comportement des conducteurs. Et on s'inquiète de l'impact d’un tel divertissement qui fait l’éloge de la vitesse excessive et de la prise de risques. Du coup, on réfléchit à insérer un message obligatoire précisant qu’il s’agit d’une oeuvre de fiction et pas de la réalité. Pour commencer ?
En France, il y a eu une expérience sur l'île de La Réunion. Le directeur du cinéma a eu l’idée, en collaboration avec la gendarmerie compétente et sous le couvert de la préfecture de montrer de belles voitures, de jolis bolides autour de l'établissement. Avec des gendarmes à côté, pour que le public garde la tête froide. Le film passé, les mêmes gendarmes se sont mis sur les axes pour contrôler la vitesse. Résultat ? 71 procès-verbaux ont été dressés en l’espace de trois heures, avec des pointes à 154, 157 et 164 km/h, là où il ne faut pas dépasser le 110. Ceux qui se sont faits prendre ne pourront pas dire qu'ils n'avaient pas été prévenus.
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