La réunion de famille qui s'était amorcée au chapitre précédent est maintenant complète et accrochez-vous, c'est un vrai patchwork : Dominic Toretto (Vin Diesel) et Brian O'Conner (Paul Walker), à nouveau inséparables depuis le 4 après s'être rencontrés dans le 1, sont bien sûr de la partie, Mia Torreto (Jordana Brewster) continue son CDI de sœur de Dom et son CDD de p'tite copine de Brian (qui a fauté avec Monica Fuentés (Eva Mendès) dans le 2 mais on le comprend), Letty Ortiz (Michelle Rodriguez), dulcinée de Dom, est morte depuis le 4 mais toujours bien vivante dans le cœur du chauve bodybuildé, Han (Sung Kang) est mort dans le 3 mais l'a oublié depuis le 4 (parce que le 3 vient après le 5 en fait, et peut-être même le 6, on ne sait pas encore mais on vous tient au courant), et on récupère aussi les nouveaux venus du 4, à savoir Leo et Santos (Tego Calderon et Don Omar, chantres du reggaeton dans le civil) et la longiligne Gisele Arabo (Gal Gadot). Malheureusement ce n'est pas tout, puisque Vince (Matt Shultze), rival de Brian dans le cœur de Mia (mais si, rappelez-vous, le grand romantique qui voulait l'emmener dans un restaurant de luxe avec nappes en tissu véritable mais qui trouvait que ses sandwiches au thon étaient, selon sa propre expression, « dégueux »), a fait tout le chemin depuis le 1 pour être à nouveau présent (non vraiment, fallait pas), tandis que Roman Pearce (Tyrese Gibson) et Tej Parker (Ludacris) sont exhumés du 2 alors qu'on était pourtant persuadés de ne plus savoir où on les avait enterrés.
L'histoire est dans la continuité du 4 : Dominic vient de se voir offrir une paire de menottes, un babygrow orange et un aller simple en bus pour le pénitencier le plus proche, mais c'est sans compter ses amis venus le délivrer. S'en suit un jeu de cache-cache avec les autorités où la fine équipe finira par voler la voiture de trop, à bord de laquelle est cachée un objet secret appartenant au grand patron de la pègre de Rio de Janeiro. Durant ce malencontreux incident, des fédéraux américains seront tués par des hommes du méchant brésilien, mais bien sûr, qui accusera-t-on ? Je vous le donne en mille. Du coup, c'est le très énervé agent Luke Hobbs (Dwayne « The Rock » Johnson, qui ne décolère visiblement pas depuis The Driver et qui a des biceps plus gros que la tête de Vin Diesel, ce qui n'est pas peu dire), assisté pour l'occasion d'Elena Neves (Elsa Pataky), qui se lancera à la poursuite des gentils voleurs de voiture qui devront donc, comme on dit, laver leur honneur.
Trêve de galéjades, on ne va pas voir un Fast and Furious pour son scénario mais pour ses courses poursuites et ses voitures. Pour ces dernières, Dodge est partenaire du film et ça se voit : il y a d'abord l'éternelle Charger de 1970 déjà vue dans le 1 et retrouvée dans le 4, des Charger SRT8 dernier modèle aux couleurs de la police locale ou sous une robe noir mat, omniprésentes à partir de la moitié du film jusqu'à la grande course poursuite finale et on aperçoit aussi subrepticement une Challenger SRT8 de la dernière cuvée. Mais on peut aussi contempler quelques autres merveilles telles qu'une Ford GT40, une Chevrolet Corvette GS, une Ford Galaxie, une De Tomaso Pantera, une Nissan 370Z, une Subaru WRX STI S et une Porsche 911 GT3 RS (996). Les spécialistes de la japonaise ancienne se délecteront aussi d'une vénérable Nissan Skyline GT-R KPGC10 que conduit Brian au début du film avant de l'échanger plus tard pour une R35 tandis que les amateurs de bizarrerie reconnaîtront la voiture de fonction de l'agent Hobbs : un Gurkha F5, qui ferait passer un Hummer H1 pour une patinette rose de fillette. Il va sans dire que Hobbs et Toretto (Dom, pas Mia, la pauvre enfant) ne manqueront pas de se mettre correctement et longuement sur la figure dans une castagne mano a mano qui rasera la moitié d'un entrepôt.
Au final, est-ce que ce cinquième opus vaut la peine de se déplacer jusqu'au cinéma le plus proche ? Si vous êtes amateurs de la franchise, oui, sans hésitation. Après un 4 médiocre où les poursuites se résumaient à des courses de Scalextric dans l'obscurité et entièrement faites par ordinateur, on revient enfin dans le 5 aux vieilles recettes : la cascade où on plie de la tôle, pas du pixel. Tout ceci a un prix, puisque 200 voitures sur les 300 engagées sur le tournage finiront à la casse, mais l'effet à l'image est bien plus réaliste et jouissif, surtout que les poursuites et autres carambolages sont à la fois spectaculaires et originaux. Même le jeu des acteurs semblent s'être amélioré, c'est dire, avec un second degré plus présent et visiblement quelques cours de comédie entre temps pour Tyrese Gibson et Matt Shultze qui sont maintenant presque supportables. Au final, en mettant de côté le 3 qui n'a pas grand chose à voir avec les autres, le 5 est donc meilleur que le 4 et bien évidemment que le 2 (mais qu'est-ce qui ne l'est pas ?) et se place au côté du 1, qui bénéficiait à l'époque de l'effet de surprise. Un très bon film popcorn donc, effectivement rapide et furieux, dans lequel les habitués auront l'impression de se retrouver en famille, en attendant le 6 dont vous découvrirez, si vous restez jusqu'au bout du générique de fin, où l'action se passera, et avec qui... Surprise.
Sortie sur les écrans français : 4 mai 2011
Découvrez ou redécouvrez ci-dessous deux trailers du film et un making of.
Critique Ciné Auto - Fast and Furious 5 : retour aux sources
Critique Ciné Auto - Fast and Furious 5 : retour aux sources
Critique Ciné Auto - Fast and Furious 5 : retour aux sources
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération