Lancée en 1991, la ZX a acquis la renommée grâce à Ari Vatanen avec sa victoire sur le Dakar, ce qui laissait présager de sa robustesse. L’auto ne date certes pas d’hier, mais le temps qui s’écoule lui est profitable : elle bénéficie aujourd’hui d’une excellente notoriété auprès du grand public. En occasion, l'automobiliste ne manquera pas de choix, tant en quantité qu'en diversité de carrosserie et de motorisation.
Sur le marché de l'occasion
En juin 1998, Citroën interrompt la commercialisation de la ZX pour la remplacer par la Xsara. Après plus de deux années de mise à la retraite, le potentiel "occasion" se situe entre 4600 et 76 00 euros. La variété de ses motorisations (1.1, 1.4, 1.6, 1.8, 2.0, Diesel et turbo diesel) favorise un choix très large. C'est toutefois en Diesel et turbo diesel que la ZX est la plus recherchée, grâce à des moteurs performants et fiables. En 3 (ou coupé), 5 portes et break, l'offre est diversifiée et il ne faut pas hésiter à bien regarder les équipements de certaines séries spéciales, qui offrent plusieurs accessoires non présents en début de commercialisation.
Présentation
En juillet 1994, la ZX a subi une cure de rajeunissement avec un restylage de la partie avant. Malgré tout, la carrosserie semble démodée, à cause d'un sentiment de lassitude qui nous envahit après l'avoir autant vue sur la route. La planche de bord a également vieilli, mais sa qualité de finition pourrait faire des envieuses parmi les voitures récentes. La ZX manque toutefois de séduction, laquelle se retrouve pourtant à l'intérieur, avec des matériaux et des tissus sombres qui s'opposent aux tendances actuelles. Toutefois, elle conserve les atouts qui ont fait son succès lors de son lancement, avec notamment, selon le modèle, un vaste espace intérieur modulable. Sa banquette arrière coulissante et ses dossiers réglables en inclinaison permettent d'adapter l'arrière en fonction de l'utilisation désirée. Cela offre aussi la possibilité d'augmenter le volume du coffre à bagages, tout en gardant beaucoup de place pour les passagers.
On note par ailleurs le soin particulier apporté à l'aménagement du poste de conduite. Le volant réglable en hauteur et, selon les modèles, des réglages du siège conducteur au niveau des lombaires et latéraux permettent à chacun d'être à son aise.
Conduite
L'acheteur d'une ZX hérite d'une voiture avec une prise en main facile. La proximité des commandes principales au niveau du combiné d'instruments et du volant met le conducteur à son aise. L'assise est confortable et facilite les manœuvres, surtout avec la direction assistée.
Quelle que soit la version choisie, la direction est précise et le freinage plutôt stable. Équipée à la française de l'époque, la ZX n'était pas riche. Il a fallu quelques années avant de voir l'ABS de série monté sur les modèles sportifs et proposé, tout comme l'airbag, en option sur le reste de la gamme.
La ZX s'affirme donc globalement comme une très bonne routière, avec, en outre, une qualité de suspension excellente, même si elle rompt avec la tradition Citroën en n'utilisant plus de suspension hydraulique. Son train arrière à effet auto-directionnel lui confère une bonne tenue de route. Bref, même avec quelques milliers de kilomètres au compteur, voici une voiture que l’on prendra encore plaisir à conduire aujourd’hui.
Seuls bémols, le hayon haut et les appuis-tête intégrés aux sièges arrière qui réduisent la visibilité lorsqu'on recule.
Sécurité/Performances
La version 1.1i (60 ch) s'adaptent tout à fait aux parcours urbains. Le 1.4 litre se montre relativement vif, offre des performances correctes et une consommation raisonnable. C'est un excellent compromis entre le confort de suspension et la qualité de comportement. Bref, une version très homogène, sans réel point noir. Toute ces qualités en font une version recherchée en occasion, donc à la cote soutenue.
Côté sportive, le 1.8i (112 ch) satisfera une clientèle désirant une 3 ou une 5 portes un peu plus musclée, et le 2.0i (167 ch), au prix d'une consommation certes plus élevée, offrira souplesse et puissance (3 portes uniquement). Les avaleurs de bitume apprécieront particulièrement les moteurs 1.9 Diesel et turbo-compressé. Selon la version, voici une voiture que l’on peut acheter pour tout type d’utilisation : ville, autoroute, deuxième voiture familiale ou pourquoi pas première voiture pour se faire la main en toute sécurité.
Fiabilité
La ZX n'a pas bénéficié des dernières innovations techniques, mais elle peut compter sur des mécaniques éprouvées et fiables. Les bases de certains moteurs sont d'ailleurs toujours utilisées par sa remplaçante.
Tout véhicule a des défauts de jeunesse, la ZX n'y échappe pas avec un dysfonctionnement de la climatisation, des arbre à cames défectueux sur 1.6 et 1.8, et parfois même une fuite du liquide de direction assistée, au niveau du bouchon de réservoir. Mais ces problèmes ont été probablement résolus sur la plupart des véhicules en circulation, laissant place à une voiture sans surprise et robuste dans le temps.
Conclusion
En faisant abstraction de son ancienneté, la ZX reste un choix judicieux grâce à un confort de bon niveau, une finition correcte et une tenue de route excellente. Si vous recherchez une occasion avec un moteur solide, la ZX Diesel, malgré un manque d'insonorisation, est le meilleur choix en plus d'être économique. Il est préférable d'opter également pour une version avec direction assistée, afin d'éviter des manœuvres difficiles.
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