Au Canada, CAA-Québec propose des produits et services dans le domaine de l'automobile, du voyage et offre l'assistance routière. CAA-Québec explique qu'il a reçu des demandes de renseignements à propos d'une pilule soi-disant "miracle" qui, lorsque ajoutée au réservoir de carburant d'un véhicule, permettrait d'économiser jusqu'à 20 % en essence. Constatant une recrudescence de ce type de demande, l'organisme a souhaité apporter une mise au point à ce sujet afin d'éviter que les automobilistes n'investissent inutilement dans ce produit, les MPG Caps de BioPerformance, au Texas. CAA-Québec souligne qu'un expert de l'Association américaine des automobilistes (AAA) a procédé à un essai du produit et les résultats se sont avérés décevants. Ce spécialiste a constaté que, contrairement aux prétentions du vendeur qui faisait état d'une diminution de la consommation de carburant variant entre 10 et 20 %, l'utilisation du produit n'entraînait aucune amélioration à 55 km/h, et un faible 4 % d'économie à 104 km/h. En outre, le produit ne serait rien d'autre que de la naphtaline (boule à mites), ce qui n'est pas sans risques pour le système d'injection des véhicules récents.
CAA-Québec mentionne qu'à la suite d'une décision d'un tribunal du Texas, la compagnie BioPerformance ne doit plus prétendre que le produit est non toxique, que le produit ne contient pas de naphtaline, que l'EPA (Environmental Protection Agency) américaine approuve le produit et que le produit réduit la pollution au-delà de ce que les tests démontrent. De plus, BioPerformance a dû verser 7 millions à l'État du Texas pour faire face aux éventuelles réclamations de clients mécontents du rendement obtenu. Au Québec, les MPG Caps sont vendues par le biais de Fuel Freedom International qui est en réalité géré par BioPerformance. CAA-Québec ajoute que le système de vente des MPG Caps fonctionne d'une façon qui ressemble étrangement aux méthodes utilisées par les réseaux de vente pyramidale, ce qui est illégal au Québec. Ainsi, il semble que des vendeurs recrutent d'autres représentants qui en trouvent à leur tour. Un tel type de réseau permet généralement d'écouler rapidement la marchandise et les vendeurs risquent d'être poursuivis pour représentation fausse ou trompeuse par les organismes de surveillance compétents en la matière.
CAA-Québec rappelle qu'en 2006, la compagnie Fuel Saver, qui vendait des économiseurs d'essence magnétiques, a été condamnée à de fortes amendes pour avoir mis en marché un produit qui ne pouvait permettre une quelconque économie de carburant. Plus tard, au Canada, c'était au tour d'Éconopro de se voir interdire la vente de ses appareils pour les mêmes raisons. Une étude publiée dans la revue "Protégez-vous" du mois d'octobre 2006 présentait les résultats et commentaires de spécialistes reconnus : aucun des appareils essayés ne remplissait ses promesses, y compris les pilules citées précédemment. Participant à cette étude de "Protégez-vous", CAA-Québec demandait à ce que les autorités (Office de la protection du consommateur, Industrie Canada, Bureau de la concurrence) exigent des preuves scientifiques de l'efficacité de ces produits avant qu'ils ne soient mis en vente, évitant ainsi aux consommateurs de se faire berner. Les gouvernements américains et canadiens surveillent désormais les sites Internet, les envois postaux, les envois de courriels de masse (spam) ainsi que les journaux pour y déceler toute information trompeuse sur ces produits. Les vendeurs s'exposent à des problèmes légaux.
Source : CAA-Québec
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