La dépendance au pétrole est un sujet récurrent. Même si d’autres carburants alternatifs existent, c’est bien évidemment le risque de la rupture d’approvisionnement qui est la principale source d’inquiétude. Conscient de ce risque, Audi s’est associé à une société afin de concevoir des carburants de synthèse.
À l’heure actuelle, la majorité des automobilistes - qu’ils roulent en véhicules essence, diesel ou GPL - sont dépendants du pétrole, . D’autres carburants sont bel et bien présents (électricité, bioéthanol), mais ils sont encore peu diffusés ou ont été très critiqués en raison de leur impact sur l’environnement, comme c’est le cas pour les biocarburants avec le problème des terres arables. Cette situation inquiète les gouvernements mais également certains constructeurs qui ont décidé de réagir. Ainsi, Audi s’est associé avec une start-up américaine afin de produire de l’éthanol et du diesel de synthèse afin de s’affranchir du pétrole.
Vous ne connaissez pas encore Joule Unlimited mais ce nom pourrait très bien devenir célèbre dans les années à venir, car son association avec Audi pourrait aboutir à la création d’éthanol et de diesel de synthèse. Ici, pas de risque de problème avec l’agriculture puisqu’ils n’utilisent ni eau, ni terre, ni biomasse pour leur fabrication. Ce sont des biocarburants de troisième génération produits à partir de micro-algues mais Joule étudie également la possibilité de modifier génétiquement des bactéries afin qu’elles produisent naturellement du carburant en se servant d’eau, du soleil et du CO². C’est ici que l’association avec Audi devient intéressante car ce carburant serait très facilement utilisable. Mélangé avec 15 % d’essence dans les véhicules fonctionnant à l’E85, le e-ethanol aurait les mêmes propriétés que le bioéthanol existant. Encore mieux, le e-diesel serait nettement moins polluant (pas de soufre et de composés aromatiques) et procurerait de meilleures performances. Il aurait également le grand avantage d’être déjà compatible avec les TDI Clean diesel de la marque allemande.
Toutefois, on est loin de la pure recherche sans concrétisation puisqu’une unité de fabrication est d’ores et déjà en cours de construction. Mais le plus étonnant est que l’introduction sur les marchés en 2014 pour le e-ethanol et 2016 pour le e-diesel est déjà évoquée avec un coût de production de 0,25 €/ litre.
Écologique et économique, voici peut-être le carburant du futur. Reste à connaître maintenant les prix à la pompe et surtout la réaction des pétroliers.
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