Le Mondial de l’Auto n’est pas encore terminé que nous nous apprêtons déjà à vous proposer la découverte d’une nouvelle rubrique. Après le lancement ces derniers mois des essais de sportives réalisés par le pilote Soheil Ayari, après la naissance des «Drôles de dames de Caradisiac», après la mise en ligne quotidienne des dessins de Placide et avant l’arrivée prochaine des expertises fiabilité de Manuel Cailliot en vidéos, vous allez lire à partir de cette semaine les curieuses et étonnantes histoires d’Alain Bienvenu intitulées «La première fois où…».
Mais avant que vous ne preniez plaisir à découvrir des anecdotes parfois encore jamais révélées par Alain, il vous faut d’abord appréhender le personnage et comprendre pourquoi il a pu être témoin d’un grand nombre d’évènements automobiles.
1er examen de passage avec Jean-Louis Moncet et Gérard Crombac
Tout commence en 1976. Alain a 23 ans quand il lit une petite annonce dans «Sport Auto» qui est à la recherche d’un stagiaire. Mais même pour un stage, il faut à l’époque faire la preuve de ses compétences pour espérer collaborer avec Sport Auto. Alain passe donc des tests avec Jean-Louis Moncet et le fondateur Gérard Crombac lui-même. Les deux compères testent le jeune impétrant sur -déjà- l’histoire du sport auto et sortent médusés de cette sympathique tentative d’intimidation.
1er salon de l’auto à six ans
Il faut dire qu’Alain Bienvenu n’a pas attendu ses vingt ans pour s’intéresser à l’auto. Il a six ans en 1959 quand il assiste à son premier salon de l’auto. Il commence dès cette année à rassembler et à collectionner les catalogues. Dans le même temps, il découvre l’usine Citroën à Clichy, les Dinky Toys, le Journal de Tintin et… Michel Vaillant. Il se souvient encore de l’émotion qu’il a ressentie à onze ans quand il découvre la Lotus verte à bande à jaune de Jim Clark, puis les Ford au Mans. Un déclic pour les 24 Heures dont on reparlera plus tard. Et quand ses parents l’envoient chez le coiffeur, il est l’un des rares gamins à s’en réjouir car il y lit les derniers numéros des revues automobiles avant de s’acheter lui-même à partir de 1967 Sport Auto et l'Automobile.
1ère rubrique auto au lycée
Comme il le dit lui-même, son cas s’aggrave en 1968 «avec l'aventure Matra F1, les photos des pilotes et des voitures dans les stations Elf, tout l'argent de poche qui file dans l'achat des revues, lecture et relecture, les premières compilations des résultats de courses dans des cahiers, découpage de photos… etc ». Et avant de partir étudier l’histoire et la géo à la fac de Nanterre, il réussit à créer une petite rubrique "sport-auto" dans la gazette du lycée.
Moncet et Crombac sont séduits par ce jeune homme qui a déjà une culture encyclopédique du sport auto
Vous comprenez que quand Moncet et Crombac rencontre ce jeune homme érudit, ils sont conquis et lui font confiance. Alain découvre par le meilleur la presse auto. Il reste deux mois à Sport Auto avant d’être contraint d’intégrer l’armée pour son service militaire. Mais ces deux mois de bonheur l’ont marqué. Il est pigiste à partir de 1978 avant de rejoindre en 1980 l'Année Automobile et les annuels du Mans. Ses rédac chef de l’époque ? José Rosinski, Christian Moity, Johnny Rives, Eric Bhat. Vous imaginez, pour ceux qui connaissent ces noms, qu’il a vécu là quelques aventures !
Ses rédac chef ? Rosinski, Moity, Rives, Bhat !
De 1982 à 1988, il est responsable diffusion photos et archives chez DPPI. Il y fait ses premiers reportages photos et participe à la rédaction des premiers numéros d'Auto Passion et de Course Auto (un hebdo de l'Equipe). En 1988 : départ pour l'Automobile Mag. Il y découvre le "produit", les essais, les séances photos et le hors-série maison "Toutes les voitures du monde". Et surtout, il commence à écrire ses premiers bouquins. Il en écrira par la suite de nombreux autres : sur les 24 Heures, « 50 ans d'endurance », « Le Dictionnaire des pilotes de F1 » etc.
Alain suit 29 fois les 24 Heures du Mans !
En 1990, il rejoint Auto Plus et continue de collaborer avec Auto Passion, Auto Rétro, Rétromania, Automobiles historiques, Rétro Hebdo, etc… Il accompagne au passage la première année du "Kiosque F1" avec Jean-Luc Roy. Certains s’en souviennent ! Pendant toutes ces années, Alain déambule sur tous les circuits d’Europe (il ne peut prendre l’avion, à cause d’un problème d’oreille interne). Il découvre les 24 Heures du Mans en 1968 à 15 ans. Il sera présent par la suite à 29 autres épreuves des 24 heures. Vous avez bien lu !
Pourquoi vous raconter tout cela quasiment sous la forme d’un CV ? Non pas pour faire l’étalage du parcours d’Alain. Il ne cherche pas de travail. Il en a trop. Toujours collaborateur d’Auto Plus et d’autres titres, il écrit en ce moment avec Jean-Marc Teissedre toute l’histoire des 24 Heures depuis 1923. Une bible de 1500 pages au total avec les photos de toutes les voitures qui y ont participé et… aussi de toutes celles qui n’ont pu prendre le départ ! Sachant maintenant dans quel milieu auto il a évolué pendant de si longues années, vous imaginez les rencontres qu’il a pu faire et les évènements qu’il a pu connaître.
Alain Bienvenu écrira peut-être un jour ses mémoires. En attendant, il a accepté de raconter à Caradisiac ses « premières fois », nom de la rubrique. Il commencera donc cette semaine par nous raconter ces premières « 24 Heures du Mans » en 1968. A la suite, il décidera de nous parler peut-être de la première fois où il a rencontré tel ou tel pilote, de la première fois où il a conduit une 2 CV. Pour illustrer l’ensemble, Alain ira parfois chercher dans sa photothèque perso et parfois, nous ferons appel à Placide, notre dessinateur et caricaturiste maison.
Merci Alain de nous rejoindre pour quelques bonnes feuilles de tes souvenirs dont les fans d’auto et de sports auto vont se réjouir, qu’ils soient lecteurs habituels de Caradisiac ou pas.
Retrouvez Alain Bienvenu demain 13 octobre pour son premier article : «Mes premierEs 24 Heures du Mans »
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération