20 ans déjà : KTM renait de ses cendres
Et ils avaient eu très chaud, les Autrichiens. En 1992, elles étaient loin les années 70 où des pilotes Russes portaient très haut les couleurs de la firme autrichienne en motocross, au point de remporter plusieurs titres mondiaux dans la discipline.
Petit bon en arrière, en 1951, la petite entreprise crée en 1936 par un certain Hans Trunkenpolz devient KTM pour Kronreif Trunkenpolz Mattighofen.
En 1981, la production atteint 10 000 unités, KTM produit alors des motos, des cyclos et des vélos.
En 84, une très couteuse (trop) usine de fabrication de radiateurs automobile est construite, sous la haute autorité du fils du créateur, Erich Trunkenpolz. Ce même homme ne consent visiblement à fabriquer des motos que si elles sont les plus puissantes, voilà qui rappelle une philosophie connue chez Cagiva.
A cette époque le 510 Husqvarna est une obsession chez KTM, alors que les Japonais ont compris le marché et fabriquent des motos comme le 600 XR, moins exclusive mais fiable.
Et c'est ce mot « fiable » ajouté aux lourds investissements financiers qui va causer la perte de l'usine.
Pour sauver la maison qui prend l'eau, le boss cherche des partenaires financiers, il en trouve, un certain Joseph Taus, un homme politique très influant.
Et l'été 89, celui-ci amène ingénieurs et finances à la maison KTM, mais Erich Trunkenpolz décède quelques mois plus tard. Les décideurs sont des financiers, des ingénieurs diplômés, la moto tout terrain n'est pas ce qu'ils connaissent le mieux. La fiabilité des machines est catastrophique au point de fâcher revendeurs et importateurs.
C'en est trop, le dépôt de bilan est prononcé fin 1991. Là, des fidèles de la marque vont se regrouper, en tête, Arnaldo Farioli et certains de ses confrères en Europe, vont proposer de racheter KTM, dettes comprises.
Parmi eux, Kalman Cseh, un ancien de KTM parti chez Scott et Heinz Kinigadner, le double champion du monde de motocross 84-85. Ce dernier amène des investisseurs, banques, on peut penser la bienveillance de l'état, pour faire redémarrer la machine.
Et ce n'est pas simple, la production avait été stoppée plusieurs mois. La partie « vélos » est cédée ainsi que la production « radiateurs ».
Début 92, KTM reprend officiellement vie, la production reprend, l'usine travaille sur le moteur LC 4, l'ancêtre des 4 temps qui sont montés aujourd'hui dans la gamme qui fait le succès des autrichiennes.
Il restera des années chaotiques, pour finalement devenir sur un marché relativement « petit », un leader du motocross, de l'enduro.
KTM est venu aussi en compétition à la vitesse avec une 250 bicylindre 2 temps rapidement devenue gagnante avant l'arrivée des Moto 2.
Pour trouver l'intégralité d'un dossier spécial de cette période sombre de KTM, on pourrait vous conseiller le mensuel de nos confrères de Moto Verte d'octobre 1992, le n° 222 !
Cela ne s'invente pas, le n° fétiche du meilleur ambassadeur des oranges, Antonio Cairoli !!!
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