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Une proposition de loi contre les “rodéos urbains”

Dans Moto / Pratique

André Lecondé

Ils sont accomplis avec des moto-cross, scooters, minimotos et autres quads et on les appelle les “rodéos urbains”. Ils pourrissent la vie des quartiers et mettent en danger ceux qui croisent ses trompe-la-mort. Le code de la route est pourtant clair et offre un panel de sanctions qui devraient pouvoir faire taire les bolides et les figures improvisés. Seulement voilà, le contexte politique et social place la problématique sous un angle bien particulier rendant impossible le travail des forces de l’ordre. On ne peut, cependant, laisser les choses en l’état. Un sénateur de l’Essonne, Vincent Delahaye (UDI) a donc décidé de se lancer dans une proposition de loi.

Une proposition de loi contre les “rodéos urbains”

Il est aussi ex-maire de Massy, et il porte le texte avec deux autres élus du département de grande banlieue parisienne : le député Robin Reda (LR) et le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain (UDI). Des zones où la vie n’est pas un long fleuve tranquille. “Le phénomène des rodéos urbains a pris de l’ampleur ces dernières années. Il y a un sentiment d’impunité “déclare le sénateur qui appelle le gouvernement à “se saisir” de ce “sujet transpartisan “tout en demandant des “instructions plus claires” de la part du ministère de l’Intérieur.

Il faut dire que depuis l’accident de Villiers-le-Bel où deux personnes avaient trouvé la mort en 2007 après la collision de leur minimoto avec une voiture de police, des faits suivis par des émeutes dans le Val-d’Oise, on dissuade policiers et gendarmes à poursuivre les auteurs de rodéos. Conséquence ? Cet été, plusieurs accidents mortels ont eu lieu en banlieue parisienne. En mars, un homme excédé a tiré à la carabine sur un adolescent en scooter à Bagneux dans les (Hauts-de-Seine).

Le texte prévoit d’inscrire un délit de “rodéo motorisé” dans le code pénal, qui serait puni par une amende de 3 750 euros et une confiscation du véhicule. S’ils mettent en danger la vie d’autrui, les conducteurs risqueraient jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. La proposition de loi prévoit également de permettre la confiscation immédiate des quads et minimotos non homologués. Certains engins de ce type n’ont normalement rien à faire sur la voie publique, mais les confisquer n’est actuellement possible qu’en cas de récidive.

Le texte propose enfin d’alourdir les peines et amendes encourues par les revendeurs et les utilisateurs d’équipements non homologués, comme les pots d’échappement débridés, beaucoup plus bruyants que ceux de série. L’élu espère voir ses propositions adoptées par le Sénat au printemps prochain.

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