Une fille dans le milieu motard : comment s'en sortir ?
Nouvellement motarde, mais initiée au monde motard depuis déjà quelques années (copain motard oblige), me voilà depuis peu dans une position assez étrange, quelque part entre le cheveu sur la soupe et l'éléphant dans un magasin de porcelaine.
Jusqu'à récemment, mon statut de passagère m'autorisait une certaine ignorance dans le domaine de la moto. Certes à cette époque j'étais affublée du doux surnom de sac de sable (SDS), et mon oreille était quelques fois écorchée par des petites phrases adressée à mon copain/pilote du genre « tu m'étonnes que tu frottes le collecteur, t'as plus de poids que moi sur la moto ! ». Mais à part ces quelques petits désagréments, on me foutait royalement la paix. Je ne me mêlais généralement pas des discussions entre motards où il s'agissait d'évaluer la puissance de la moto de l'un par rapport à celle de l'autre, et je ne m'en portais pas plus mal.
Mais vînt le jour où, lassée de la selle passager, je me suis inscrite au permis A. A partir de là, je me suis dit que si je devais devenir motarde, autant savoir à peu près de quoi il retourne. D'autant que mon copain m'a tout de suite mise dans l'ambiance : « maintenant c'est ta moto, tu t'en occupes ! ». Pas découragée, je me suis plongée dans le stock de Moto Mag' qui dormait dans le placard pour essayer d'en savoir un peu plus sur le fonctionnement de ces engins à moteur. Autant vous dire que quand j'y ai lu que telle moto était sympa pour un bi, et que les rapports un peu longs d'une autre étaient regrettables, je me suis demandé si je ne m'étais pas trompée de lecture.
Comment donc devenir une vraie motarde quand on est relativement étanche à ce genre de considérations ? Les mains dans le cambouis, me direz-vous. Oui. Mais le cambouis, ça tache. Alors je pose des questions, déconcertantes parfois, bêtes souvent. Mon public n'est pas toujours très réceptif, il est toujours plus facile de se moquer, mais globalement j'arrive à obtenir des réponses à peu près claires. Et petit à petit, j'apprends !
De là à lire Moto Mag' dans mon temps libre, et à commenter l'absence de couple de mon Hornet à bas régime auprès de mes homologues masculins, il ne faut quand même pas pousser. Mais maintenant, j'écoute les conversations entre motards avec plus de plaisir, même si mon objectif n'est pas forcément d'y participer.
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