La main sur le cœur et le ton grave, le Premier ministre Édouard Philippe s’est offert en sacrifice pour faire passer la baisse de la limitation de la vitesse autorisée sur le réseau routier secondaire à 80 km/h. Un saint homme qui veut ainsi sauver des vies. Mais la posture biblique ne doit pas cacher notre droit e savoir et de nous déterminer sur des faits objectifs. Et c’est ce que veut rappeler le président du Sénat Gérard Larcher (LR) en demandant "solennellement" dimanche au même Édouard Philippe de publier les résultats de l'expérimentation sur cet abaissement de la limitation de vitesse. Une expérience de deux ans dont on veut nous cacher le bilan !
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La posture serait belle si elle n’était pas pathétique car bien calculée dans un plan de communication bien huilée. Une fois encore, on va nous culpabiliser moralement pour éviter que l’on pose objectivement les questions qui dérangent. Même le thème des 80 km/h sur route n’échappe pas à cette infernale broyeuse d’opinion. Alors que le président du Sénat Gérard Larcher réclame les conclusions de l’expérimentation qui a tout de même eu lieu sur cette réduction de 10 km/h sur les axes secondaires, le premier Ministre la joue martyr pour la cause avec une stratégie choc : sacrifier sa popularité pour sauver des vies.
Cela se précise. La rumeur d’une baisse de la limitation de la vitesse sur les routes secondaires de 90 à 80 km/h aura bien lieu. Le gouvernement, sur le sujet a adopté la politique d’un pas en avant puis deux pas en arrière mais a toujours continué à avancer vers cet objectif. Alors nous voilà donc en marche vers ses 10 km/h de moins. Pour se retrouver bientôt à pied ?
Peut-on faire confiance à la parole d’un Premier ministre ? Apparemment non. Celui en fonction s’appelle Édouard Philippe et sur la question de descendre la limitation de la vitesse sur les routes de 90 à 80 km/h, il avait déclaré après avoir avoué être favorable à la mesure : « la décision sera prise au mois de janvier après une concertation avec les associations, les professionnels, les élus". Problème : les préfets ont déjà reçu leur argumentaire pour expliquer la mise en œuvre de la réforme…
La rumeur se faisait insistante, mais il semble que la messe doit dite. En 2018, on roulera à 80 km/h sur nos routes au lieu des 90 km/h actuelles. Il faudra s’y faire vite et serrer les fesses lorsque le 38 tonnes limité à la même allure vous collera le dosseret de selle. L’issue est inéluctable. Le Premier ministre vient de donner son avis et il est favorable à la baisse de la vitesse. Pendant ce temps, les derniers chiffres de la sécurité routière donnent l’alibi parfait…
L’Europe des PV existe et il fonctionne si bien qu’il s’est acoquiné un nouveau membre. Traverser une frontière ne garantit plus l’impunité en matière d’infraction routière. Et l’étau se resserre. Depuis le début de ce mois de décembre, il faudra aux Portugais faire attention à la signalisation et aux Français se montrer aussi vigilants que dans l’hexagone. À défaut, un beau souvenir du passage arrivera dans la boîte aux lettres…
C’est une thématique qui concerne aussi motards et scootéristes. Et peut-être même surtout car un deux-roues motorisés n’est pas toujours aussi dépouillé et haut perché qu’une machine de crosse ou d’enduro. Et pourtant, il n’a pas échappé à ses usagers de la route qu’il fallait plus que se méfier des ralentisseurs qui, de plus en plus, prennent des airs d’obstacles à franchir et non pas de signalisation à s’accommoder. Un récent fait divers a remis sur la table le sujet. Avec ce constat terrible : la plupart de ces dos-d'âne sont illégaux !
Pour que la limitation de la vitesse ne passe pas à 80 km/ h sur le réseau secondaire (nationales et départementales) la FFMC met en place une pétition en ligne. La voici.
80 à la place de 90 km/ h sur la plupart des routes départementales et nationales: l’annonce devrait être faite prochainement. La FFMC s'interroge.
Ils sont accomplis avec des moto-cross, scooters, minimotos et autres quads et on les appelle les “rodéos urbains”. Ils pourrissent la vie des quartiers et mettent en danger ceux qui croisent ses trompe-la-mort. Le code de la route est pourtant clair et offre un panel de sanctions qui devraient pouvoir faire taire les bolides et les figures improvisés. Seulement voilà, le contexte politique et social place la problématique sous un angle bien particulier rendant impossible le travail des forces de l’ordre. On ne peut, cependant, laisser les choses en l’état. Un sénateur de l’Essonne, Vincent Delahaye (UDI) a donc décidé de se lancer dans une proposition de loi.