Le week-end malais devait être l'épilogue d'une histoire à la gomme qui semble tourner en eau de boudin. Force est de constater qu'à Sepang, la question du manufacturier crée un malaise, c'est le lieu idoine, alors que le débat se dépassionnait progressivement.
Toute l'actualité Michelin
Il ne fera pas bon être un pneu ce week-end sur le tracé de Sepang. Car non seulement ce Grand Prix de Malaisie promet, une fois encore, d'être une fournaise, mais en plus la piste a été resurfacée. Pour offrir un tracé que les observateurs annoncent comme extrêmement abrasif.
Le Bibendum s'apprête à faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Soit perdre effectivement Valentino Rossi trop déçu par une saison encore une fois ratée pour le titre et dont les pneus ont été remisés au rang de victime expiatoire.
Si Colin Edwards doit son guidon chez Tech'3 en lieu et place de Guintoli et aux côtés de Toseland c'est, dit-on, parce qu'il a été imposé par Michelin qui voulait à tout prix garder un pilote d'expérience dans ses rangs. Et non pas seulement parce que la « Tornade Texane » a une connexion particulière avec un Valentino Rossi qui désirait le garder pas loin de lui.
Si la troisième place n'est sans doute pas ce qu'il espérait de mieux dans ce Grand Prix d'Australie, elle poursuit néanmoins cette incroyable série qui veut que le natif de Tavullia soit à chaque fois monté sur le podium depuis que le Moto GP existe.
En laissant sous entendre que les contacts avec Bridgestone étaient toujours d'actualité dans la perspective de la saison 2008, Valentino Rossi a jeté un sacré pavé dans la mare, au moment où on aurait pu penser que le débat sur les gommes était en voie d'apaisement.
C'est à croire qu'il ne veut pas en démordre. Reconnu comme étant l'inspirateur d'un Carmelo Ezpeleta qui s'était découvert au Japon une vocation pour le manufacturier unique, avant de revenir à de meilleurs sentiments, Valentino Rossi paraît toujours déterminé à ne pas refaire une saison avec Michelin.
Par une température hivernal, un fort vent, mais sous le soleil néanmoins, Pedrosa a réchauffé la piste de Phillip Island pour signer sa seconde pole consécutive de la saison, après celle du Japon. Un temps probant contre lequel ni Rossi, et ni Stoner, qui complètent la première ligne, n'ont rien pu faire.
C'est du moins ce que l'on affirme ICI. Le boss de la Dorna, qui peut se vanter d'avoir mis une belle pagaille lors du Grand Prix du Japon en faisant sienne la conviction d'un Rossi et l'espérance d'un Pedrosa de voir mis le Moto GP sous le régime du manufacturier unique, semble faire machine arrière sur ce thème brûlant.
C'est décidé, à partir de la saison prochaine, le British Superbike passera sous le régime du manufacturier unique. Une décision importante sur un thème très en vogue actuellement et particulièrement d'actualité en Moto GP. Jusque là, Dunlop, Michelin et Pirelli se tiraient la bourre dans ce championnat majeur Outre Manche.