L'administration de Donald Trump a des idées curieuses. Parmi elles, la volonté d'assouplir les futures normes sur les émissions polluantes des véhicules pour réduire la mortalité routière. C'est en tout cas "l'excuse" trouvée par le gouvernement américain.
Selon deux Commissaires à l'Europe, certains constructeurs auraient à nouveau triché. Mais cette fois, au lieu de tenter de réduire les émissions de CO2 de leurs véhicules, ils auraient fait l'inverse : les augmenter, pour avoir une base plus haute en 2021, et ainsi avoir une marge de diminution imposée par l'Europe plus faible par la suite.
Bonus/malus 2019 : rien ne confirme une prise en compte du WLTP
, mis à jour 26
Si l’on sait depuis ce 20 juillet que le malus 2019 débutera dès 117 grammes de CO2 par kilomètre, soit un tour de vis de trois grammes supplémentaires dans son seuil de déclenchement, les annonces du ministère de la Transition écologique et solidaire ne nous ont pas vraiment éclairés sur la prise en compte du cycle d’homologation WLTP dans le barème.
La généralisation des mesures plus sévères WLTP laisse craindre une envolée du malus. Les constructeurs et l'État sont en train de négocier pour éviter la double peine aux automobilistes.
Les mois passent et le diesel sombre un peu plus en Europe. En mai dernier, il n'a représenté "que" 36 % des ventes totales de véhicules neufs, contre 45 % l'an dernier. Et cette chute ne profite pas plus que cela aux électriques. Ce sont surtout les moteurs essence qui tirent leur épingle du jeu…
On nous a souvent rabâché ces dernières années les avantages des moteurs plus petits, turbocompressés et censés être plus efficients sur le papier. Ce graphique montre une autre réalité : la consommation a tout juste chuté en France en près de 15 ans.
Normalement, le nouveau cycle européen d'homologation est censé être plus dur et plus restrictif pour les constructeurs. Autant dire que ça ne sent pas très bon pour les grosses motorisations essence. Et si, c'était finalement l'inverse ?
La Commission Européenne n’en finit pas de durcir les normes en matière de rejets de CO2. Son prochain projet vise à réduire les émissions de 30 % d’ici 2030. Irréaliste pour Carlos Tavarès, le président de PSA mais également de l’ACEA (Association des constructeurs automobiles européens).
Vous ne le savez peut-être pas, mais le cycle officiel européen d'homologation a changé : il est désormais plus proche de la réalité. Problème : le barème français du bonus/malus, qui se base sur le CO2, a été fait en fonction de l'ancien cycle. Le CNPA demande au gouvernement de revoir sa copie.
Le gouvernement se félicite déjà de son dispositif de prime à la casse qui a encouragé un grand nombre de ménages à changer leur véhicule pour un modèle neuf. Mais est-ce réellement écologique ?