Téléphone au volant : sanction plus sévère au printemps
À partir d'avril, votre permis de conduire pourra être suspendu si vous commettez une infraction routière en plus d'avoir le téléphone en main.
Annoncé depuis plusieurs années, le renforcement des sanctions liées à l'usage du téléphone en conduisant se concrétise. La nouvelle mesure entrera en vigueur en avril. L'annonce est faite par Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité Routière, qui donne une interview au Parisien avant de quitter ce poste (pour devenir préfet des Bouches-du-Rhône).
La règle de base ne changera pas. Pour rappel, avoir son téléphone en main, pour n'importe quelle raison, même simplement lancer une musique, peut être sanctionné d'une amende de 135 € et d'un retrait de 3 points. La nouveauté 2020 sera la suspension immédiate du permis de conduire. Dans quel cas ? Emmanuel Barbe indique : "si vous êtes pris en flagrant délit d'infraction routière (feu rouge grillé, vitesse excessive…) alors que vous aviez un téléphone portable en main".
Selon les données communiquées par la Sécurité Routière, une communication téléphonique multiplie par trois le risque d'accident. Lire un message en conduisant multiplie ce risque par 23 ! Près d'un accident corporel sur dix serait lié à l'usage du téléphone au volant. Le danger est avéré et connu, mais les différentes études menées auprès des Français montrent que les mauvais comportements sont encore nombreux.
Emmanuel Barbe annonce également que le blocage du signalement des forces de l'ordre sur les applications communautaires de type Waze ou Coyote sera en vigueur en fin d'année. La mesure concernera des cas précis d'opération de contrôle, notamment l'alcoolémie, mais pas la vitesse.
Sans surprise, au cours de cette interview bilan, le délégué interministériel à la Sécurité Routière vante les résultats des 80 km/h, une mesure qui a selon lui permis d'épargner 334 vies en un an et demi. C'est moins que la promesse de départ, mais Emmanuel Barbe met en cause la destruction des radars. Et alors que le débat est de nouveau relancé, avec des départements qui reviennent à 90 km/h, Emmanuel Barbe pense que les Français "s'y habitueront".
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