Taxes douanières : Donald Trump rejette la proposition de l'Europe
La situation entre l'Europe et les Etats-Unis sur le thème des taxes douanières s'était calmée, fin juillet, après que les deux parties aient accepté de négocier. Aujourd'hui, Donald Trump balaie d'un revers la proposition de l'Europe, qu'il juge insuffisante. Il en profite pour comparer l'Europe à une "petite Chine".
Le mois d'août est traditionnellement calme : tout le monde (ou presque) est en vacances, sur le bord des plages, à profiter d'un mois bien pauvre en actualité automobile. Mais à l'approche du mois de septembre, Donald Trump se réveille. Le président américain, qui était en négociation avec l'Europe depuis la fin du mois de juillet sur le bouillant dossier des échanges commerciaux et, plus particulièrement, des taxes douanières, a annoncé qu'il trouvait la proposition européenne "insuffisante".
En ligne de mire, l'offre faite par l'Union Européenne : supprimer les taxes douanières sur les produits américains, si les Etats-Unis font de même, notamment dans l'automobile. Ceci n'a pas plu à Donald Trump qui fustige toujours autant la présence massive de voitures européennes aux USA, alors que les voitures américaines sont quasiment inexistantes en Europe.
"Leurs consommateurs ont l'habitude d'acheter leurs voitures, pas d'acheter nos voitures", a commenté Donald Trump, visiblement agacé de voir autant "de Mercedes dans les rues de New York".
Mais à qui la faute ? General Motors n'a jamais su adopter une stratégie pertinente en Europe (Saab a disparu, Chevrolet s'est retiré, Cadillac est inexistant). Il n'y a que Jeep qui réussi plus ou moins à percer, mais reste malgré tout marginal à l'échelle européenne. Globalement, les produits américains (pickups, berlines fullsize) restent inadaptés au Vieux Continent. Ce n'est donc pas une question de boycott des acheteurs européens, mais plutôt d'une offre totalement inadaptée à cette région du globe.
Rappelons, aussi, que bon nombre de constructeurs européens possèdent des usines aux Etats-Unis (groupe VW, BMW, Mercedes, Volvo...). Qu'en est-il des usines Cadillac, Chrysler, Dodge ou encore Chevrolet en Europe ?
En bon chauvin qu'il a toujours été, Donald Trump se moque probablement de toutes ces variables, et fait un pas de plus vers l'affrontement avec l'Europe. "L'Union européenne est presque aussi terrible que la Chine, mais en plus petit", a-t-il commenté. Ce n'est probablement pas la meilleure manière de reprendre des négociations...
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