Sécurité : 1 000 automobilistes priés de faire expertiser leur véhicule
Rendez-vous, vous êtes cernés ! Vous avez acheté de bonne foi un véhicule qui a reçu tous les saints sacrements administratifs eux-mêmes encouragés par la patte de l’expert ? Eh bien ce n’est pas pour autant que vous aurez le feu vert pour rouler avec. Tant pis pour vous, et dommage pour les plus de mille automobilistes qui ont reçu une lettre du délégué interministériel à la Sécurité routière. Un courrier qui les a informés que leur véhicule, acheté d'occasion pour la plupart en région parisienne, est dangereux.
Vous vous souvenez de cette affaire d’experts véreux en 2015 ? Une escroquerie qui avait poussé le ministère de l'Intérieur à une démarche épistolaire identique à l’adresse de plus de 4 200 particuliers pour les informer qu'ils étaient en possession d'une voiture d'occasion potentiellement dangereuse. Voilà la suite qui concerne exactement 924 voitures, 27 motos, 45 camionnettes, 15 triporteurs et 10 voiturettes.
Cette fois c’est le délégué interministériel à la Sécurité routière qui monte en première ligne. Un Emmanuel Barbe qui insiste : ce sont des véhicules qui ont été gravement endommagés à la suite d'un accident de la route et qui, dans l'attente de travaux, étaient interdits à la circulation. Ils ont été remis en circulation sur le fondement d'un rapport d'expertise se révélant nul et non avenu. La lettre expédiée somme les propriétaires d’effectuer en urgence une expertise d'ici le 30 juin.
Sinon ? La suite est précisée par le même Barbe : « je n'aurai malheureusement pas d'autre choix que de lever l'autorisation de circuler dont votre véhicule a bénéficié à l'issue des travaux de réparation ». Et ce ne sont pas des paroles en l’air. Les forces de l'ordre ont accès au fichier des immatriculations en permanence pourront immobiliser le véhicule en cause et l’expédier à la fourrière.
Les 1 021 véhicules ciblés ont été essentiellement vendus en Ile-de-France. 60 % des propriétaires se sont déjà fait connaître afin de faire expertiser leur voiture et effectuer, le cas échéant, les réparations nécessaires. Lionel Namin, secrétaire national de la Confédération française des experts de l'automobile (CFEA) explique que pour leur donner une apparence propre, certains de ces véhicules ont pu faire l'objet de réparations superficielles à l'extérieur, mais sans que les pièces mécaniques aient été réparées sous la carrosserie.
Une procédure dangereuse. Les autorités rappellent ainsi qu’un jeune homme, qui avait acheté de bonne foi un véhicule d'occasion à la suite d'une expertise douteuse, a fini par avoir un accident dans un virage. Sa voiture s'est carrément ouverte en deux. Alors on se met en quatre pour sortir de la circulation ces tombeaux roulants. Qui ont reçu l’extrême-onction d’un expert.
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