Scooter Piaggio Vespa LX 125, bon chic bon genre.
Le petit frère du Granturismo aura bien du mal à faire oublier la Vespa ET4 qu'il est sensé remplacer. Plus de poids moins de chevaux, à 3 090 €, c'est son look son véritable atout charme.
Lorsque le temps est venu de remplacer un modèle existant, ce passage est toujours très délicat à aborder pour une marque. Aussi, le renouvellement de son célèbre ET4 est pour Vespa un véritable tour de force. Moderniser sans renier le passé, voilà le challenge. Améliorer sans choquer. Pas si facile que cela, surtout pour une marque qui a bâti sa réussite sur son passé. On comprend alors pourquoi la marque italienne y est allée à tâtons avec son nouveau LX 125.
Reprenant les lignes toutes en rondeur de son aîné, les différences esthétiques ont été apportées toutes en finesse. Tel un peintre italien, Vespa a dynamisé la ligne grâce à des touches successives emplies de légèreté et de précision. La plus visible, les clignotants qui adoptent le style du reste de la gamme. Exit les appendices orange. Les nouveaux avertisseurs de changement de direction adoptent un design plus moderne, notamment à l'avant. Ainsi, malgré des dimensions plus compactes, il paraît moins râblé, ce qui participe à rehausser la sensation de grandeur. A noter également, un garde boue avant plus mastoc - et pas plastoc - et des rétroviseurs chromés plus en rondeur, qui dans la grande tradition Vespa font de ce nouveau LX, un parfait compromis stylistique entre nouveauté et clin d'œil historique. Le LX affirme ainsi l'élégance de son aïeul l'ET4 en le remettant au goût du jour. Chapeau pour le style mais qu'en est-il une fois au guidon ?
Il est clair qu'avec sa légèreté comparé au GT de la gamme le Granturismo notamment, le LX est parfait pour se faufiler dans la jungle urbaine. Agile et habile, grâce en grande partie à des jantes de petites tailles - 11 pouces à l'avant, 10 à l'arrière - bien loin des standards de la catégorie plus habitués au 12 pouces. Cette taille, si elle facilité la maniabilité, pénalise le freinage. Effectivement dans ces conditions n'espérez pas faire passer des disques de frein grande taille. A l'instar de son paternel d'ET4, le LX doit se contenter d'un frein à disque à l'avant et d'un tambour à l'arrière, ce qui n'aide pas à la stabilité déjà toute relative, car très sensible à la répartition du poids du pilote sur l'assise.
Heureusement ces petits défauts son gommé par une fourche à balancier qui si elle n'offre pas un grand débattement fait bien son boulot. Quant à sa coque en acier soudé autoporté, elle est toujours bluffante de rigidité et d'ergonomie. Vient alors le temps de visser la poignée dans le coin. L'assise haut perchée si elle conviendra parfaitement au grand gabarit, se révèlera plus restrictive aux moins d'1 mètre 75, qui auront du mal à garder les pieds à plats sur le plancher.
Mais trêve de discussion. Au moment de voir ce que le LX a dans le ventre, la sentence tombe immédiatement. Sans surprise, elle confirme les données couchées sur le papier. Reprenant le 4 temps de feu l'ET4, le petit Leader, monocylindre de 124 cm3, perd ici un peu moins de 2 ch - 1,7 pour être précis - pour répondre aux normes anti-pollution, et dans le même temps prend de l'embonpoint. 6 kg de plus et moins de force dans le moteur, il n'en fallait pas plus pour perdre en performance. Aussi dès le passage au vert ne vous attendez pas à faire des étincelles et encore moins partir en wheeling. Linéaire dans l'accélération, le LX fait dans l'agrément de conduite. Ici, ce ne sont pas les sensations qui priment. Offrant de bonnes reprises et une vitesse de pointe pouvant dépasser les 110 km/h compteur - à condition d'être patient et dans les bonnes conditions météo, mieux vaut avoir le vent dans le dos - le LX est parfaitement homogène dans son utilisation urbaine. Quant à sortir de la ville, n'y pensez même pas, le LX n'est vraiment pas fait pour ça.
Enfin, côté équipement, le LX confirme ses prétentions urbaines. Il est ainsi possible de caser son intégral sous la selle, et les gants et autres objets, pourront prendre place dans la raisonnable boîte à gants. Voilà après un dernier coup d'œil sur le très complet tableau de bord - tout y est de la montre au carburant en passant par la vitesse - il est temps de mettre la béquille. Et là c'est à vous de voir, central ou latérale, Vespa a là aussi pensé à tout.
A retenir
Le remplaçant de l'ET4 paraît au premier abord tout simplement moins. Moins puissant, moins performant, même son réservoir est moins grand - 8,6 l contre 9 auparavant. Tout en étant plus lourd. Le LX semblait ainsi plutôt mal barré. Heureusement avec une consommation moins élevée, son autonomie reste identique et surtout sa ligne a su évoluer de façon subtile. En conclusion, ce LX à l'instar de son aïeul n'est pas là pour concurrencer les sportifs de la catégorie mais joue la carte du style. Largement suffisant pour se déjouer des pièges de la ville, ce LX offre de plus un look inimitable. Aussi impossible de se méprendre, le LX est bien un Vespa, tout en charme et distinction. Attachant et séduisant voilà qui fait pardonner ses imperfections qui en deviennent même attachante. Définitivement, rouler en Vespa c'est avant tout un état d'esprit. En cela ce LX joue sur d'autres sphères, celles des scooters au passé mythique qui ont su évoluer avec leur temps. Alors si vous ne voulez pas laisser indifférent vous savez ce qu'il vous reste à faire. Alors à partir de 3 090 €, avez-vous l'esprit Vespa ?
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