Scooter Piaggio Vespa 125 PX, dans la plus pure tradition italienne

Incarnation la plus fidèle de l'esprit Vespa, le PX fait honneur à ses ancêtres nés il y a presque 60 ans. En reprenant leurs qualités mais aussi leurs défauts, le PX reste inclassable. Loin d'être simplement vintage, le PX est bien plus qu'un simple engin à la mode. Pour moins de 3 000 €, accédez au mythe Vespa dans sa plus pure incarnation.

Moteur 2 temps, boîte mécanique 4 vitesses, roue de secours en bandoulière le PX fait honneur à son passé. Il reprend ainsi le plus fidèlement possible la ligne particulière qui participa à faire le succès de ses ancêtres. L'histoire Vespa débuta en 1946. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans une Europe en ruine, Vespa allait permettre aux italiens de se déplacer sur des routes dévastées et ce à moindre coût. Voici comment un simple moyen de transport, un petit scooter à l'allure bizarre pour l'époque allait à jamais marquer l'histoire des 2 roues. L'évolution PX apparue en 1978 a su perdurer jusqu'à aujourd'hui.

Gardant le look marqué et caractéristique des scooters des années 70, le PX FL, pour Face Lift (relooké), empli de nostalgie a néanmoins succombé à la tentation de certains aménagements de confort et de sécurité. Adoptant un frein à disque hydraulique à l'avant, le freinage devient enfin potable en 2000. Et depuis 95, il s'était déjà payé le luxe de jouir d'un démarreur électrique. Ouah !! Quelle folie !! Passé ces quelques soupçons de modernité, le PX c'est un véritable voyage dans le passé. Gros phare rond, jantes de 10 pouces et roue de secours sur le côté, le PX cultive ses origines. Avec son garde-boue avant caractéristique et ses galbes reconnaissables entre mille, le PX est un Vespa et ça se voit. Dans la grande tradition, ne cherchez pas le plastique, la coque est en tôle. Mais le plus surprenant et surtout le plus grisant à son guidon, c'est la présence de sa boîte méca à 4 rapports. Et oui !! Ici pas de tout automatique, c'est à vous de passer les vitesses et c'est au guidon que cela se passe. A l'ancienne.

Une fois en mouvement, là aussi, le comportement est d'un autre temps. Avec le PX on démarre et c'est le cas de le dire. La mécanique est aussi fiable que peu performante. Ainsi, il faudra vous armer de patience pour amener le petit 2 temps de 123,4 cm3 à dépasser le 90. Heureusement avec seulement 97 kg sur la balance, le rustique monocylindre de 9 ch suffit à se déplacer. Mais là où l'on se rend vraiment compte que l'on se trouve sur un Vespa, c'est à l'approche de la première courbe. Là encore le PX reste fidèle à ses aînés. Le comportement flotte. Imprécis, le PX n'est pas fait pour les énervés de la poignée. Avec un moteur décentré, la répartition des masses n'aidant pas, le comportement nécessite ainsi une certaine habitude. Surprenant au début, sa conduite si particulière le rend vraiment attachant à la longue. Ces nombreux défauts se transforment ainsi en qualités et on se surprend à regretter sa disparition annoncée. A l'entrée en vigueur de la norme Euro 3 à l'orée de 2006, le PX ne sera plus sur les chaînes de montage. En tous cas pas dans sa version actuelle.