Salon de Milan 2022 - Benelli Tornado Naked Twin 500 : un TNT bi !

On ne sait finalement pas grand-chose, à dire vrai, de cette nouvelle TNT. Si ce n’est que nous n’avons pas réellement pu l’approcher et qu’elle est présentée là dans sa version définitive (ou presque), digne d’un show bike ou d’un prototype. Un cran a donc été franchi dans le design ! L’optique avant, à LED, stylé Suzuki GSX-S (qui aurait crus qu'il puisse inspirer ?) pour la partie centrale à double lentille superposée (très à la mode sur ce salon), est encadré par des feux de jour façon Yamaha MT (qui eu dit qu'on le copierait un jour ?). Ou sourcil renfrogné, selon l’inspiration et l'humeur. De quoi insuffler l’esprit de la nouvelle identité visuelle de la marque, tandis que le dessin de la moto est particulièrement intéressant, à défaut d’être entièrement original. Principalement du fait de la décoration pixelisante galopant sur l’ensemble des carénages, vert et gris Benelli pour l’occasion, et de proportions pour le moins valorisantes.

L’impression générale est bonne, surtout lorsque l’on peut jeter un œil sur l’instrumentation. Un écran TFT couleur de 5’et revendiqué connecté (youpi, encore de l’info divertissement), « haute résolution » (précision utile tant les productions exotiques font l’impasse sur une belle qualité d’affichage pour leurs écrans TFT), prend place derrière le petit tout rikiki double déflecteur. On sent bien que la protection n’est pas la préoccupation première de la TNT 500. Cela dit, elle n’en aura peut être pas réellement besoin, au vu de ses caractéristiques techniques, du moins moteur, pour le moins modestes (ce qui n'empêche pas la performance !).

Le downsizing touche donc la production moto, tandis que les constructeurs entendent séduire les jeunes… permis. Nativement A2, le nouveau roadster Tornado n’a d’ébouriffant que son look, la fiche technique restant convenue et le bloc bicylindre connu : c’est celui de la TRK 502 X, de la 500C ou de la Leoncino 502 (que nous n'avons pas encore essayée). Un moteur dans une version probablement plus alerte, plus nerveuse et avec une démultiplication adaptée au caractère souhaité sur un roadster à l’aspect sportif. Surtout, il n’aura plus que 199 kg en ordre de marche à mouvoir contre 235 kg sur la TRK 502, 217 kg sur la Leoncino et environ 213 kg sur la 502C. Il faut dire que le réservoir d’essence ne titre plus que 14 litres sur la TNT contre 20 sur le trail que nous avons essayé dans sa version Euro5. 36 kg de moins, autant dire un monde, au vu de sa puissance légèrement inférieure à 48 ch. Ledit bloc est par ailleurs déjà agréable à l’utilisation sur le baroudeur Benelli, fort sympa sur la 502 C et il n’a pas failli à la tâche lors de nos essais, prodiguant de très bonnes sensations que la nouvelle partie cycle ne manquera pas d'amplifier.

On pourra en tout cas compter sur la fourche inversée à l’immense diamètre de 50 mm (avec débattement de 125 mm), tandis que le freinage radial est confié à des étriers 4 pistons pinçant des disques de 320 mm de diamètre. Autant dire que, là encore, c’est beau, c’est propre. Autre détail agréable, les leviers de frein et d’embrayage trouvent place derrière de petites protections façon pare mains. Le guidon est légèrement relevé, ce qui pourrait présager d’une position de conduite agréable, tandis que la forme du réservoir le rend aisé à serrer et protège en apparence le dessus des jambes. Des guibolles que l’on dépliera d’autant plus facilement que la selle annonce des fesses à 784 mm de haut, soit en théorie de quoi se prêter aux gabarits moins bien pourvus en longueur.

La disponibilité de la TNT 500 est annoncée pour le deuxième semestre de 2023, tandis que le tarif n’est pas encore annoncé. Dites donc, c’est qu’il fait bon être A2, quand même, non ?