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Salon de Francfort 2017 - Absences, scandales : une fête déjà gâchée ?

Dans Salons / Salon de Francfort

Florent Ferrière

La 67e édition du salon de Francfort ouvre ses portes dans moins d'un mois. Si de nombreuses nouveautés sont attendues, le show pourrait être troublé par l'absence de grands constructeurs, dont Fiat, Nissan et Peugeot, et par les nombreuses casseroles que traînent les firmes allemandes.

Salon de Francfort 2017 - Absences, scandales : une fête déjà gâchée ?

On se souvient de l'hécatombe au dernier Mondial de l'Automobile. Une dizaine de grands constructeurs n'avaient pas fait le déplacement à Paris en 2016 (ce qui a poussé les organisateurs à revoir en profondeur leur copie pour 2018). Certains visiteurs avaient pointé le côté « autophobe » de la France. Mais l'argument tombe à l'eau avec la découverte d'une situation similaire à Francfort. Le mal touche aussi le principal show d'un pays qui adore la voiture !

Des absents qui représentent 20 % du marché européen

Cette année, le Salon de Francfort se fera donc sans Alfa Romeo, DS, Fiat, Jeep, Mitsubishi, Nissan, Peugeot ou encore Volvo. Une belle brochette, qui cumule environ 20 % des ventes sur le Vieux Continent ! Les raisons, multiples, sont désormais bien connues car répétées depuis plusieurs shows. La principale est financière, la participation à un tel événement n'étant plus jugée rentable par certaines marques.

L'argent économisé est investi dans d'autres formes de communication, plus intéressantes, notamment le digital. Il y a aussi la volonté de limiter les salons (pour l'Europe Volvo se concentre sur Genève depuis 3 ans) et d'éviter ceux qui n'offrent pas de bons débouchés (Peugeot est conscient que le marché allemand n'est pas déterminant pour lui et laisse la place à Opel, désormais intégré à PSA).

Ces grandes absences ne devraient tout de même pas avoir un impact important sur la fréquentation de Francfort (931 700 entrées en 2015). Le public est majoritairement allemand et sera ravi de voir ce que lui proposent « ses » marques, qui seront toutes là, dans des décors grandioses (les géants du premium ont chacun leur bâtiment). Les firmes germaniques feront le show, avec une avalanche de nouveautés.

Le groupe Volkswagen sera particulièrement en forme. La maison mère présentera les Polo et T-Roc, Audi viendra avec la nouvelle A8, Seat lancera l'Arona et Skoda le Karoq. On attend aussi la nouvelle Continental GT chez Bentley. Porsche ne viendra assurément pas les mains vides. BMW dévoilera les nouvelles X3, M5 et Série 6 Gran Turismo, Mercedes exposera le concept d'une compacte électrique et Opel montrera le Grandland X. Les étrangers assureront aussi le spectacle, avec par exemple la Citroën C3 Aircross, le Dacia Duster, les Hyundai Kona et i30 N, le Kia Stonic, la Renault Mégane RS…

Dieselgate, soupçon de cartel…

Une belle pluie de premières… mais qui pourrait passer inaperçue tant l'espace médiatique du côté des constructeurs allemands est actuellement occupé par les affaires. Cette 67e édition de l'IAA (Internationale Automobil-Ausstellung) marquera les deux ans de l'éclatement du Dieselgate de VW, qui n'a cessé de connaître des rebondissements au cours des 24 derniers mois. Le plus récent n'a que quelques semaines : le moteur du scandale aurait été mis au point avec un prêt européen !

Le diesel est d'ailleurs au centre de toutes les critiques outre-Rhin, au point que le gouvernement a organisé une réunion de crise, notamment pour faire face à la menace de certaines villes, qui réfléchissent à des interdictions de circulation pour les véhicules carburant au gazole. Pour redorer un peu leur blason, les constructeurs germaniques se sont engagés à rappeler plus de cinq millions de voitures, afin de réduire leur pollution en modifiant un logiciel, et lancent à tour de rôle des primes à la casse.

Le débat est d'ailleurs devenu politique, avec en toile de fond des élections législatives qui se tiendront en septembre. Angela Merkel, qui est en campagne pour rester Chancelière, a récemment déclaré que la fin du diesel était tout de même inéluctable, mais a précisé qu'il ne devrait pas y avoir d'interdiction de circulation, car cela reviendrait à « punir ceux qui ont acheté des voitures en toute bonne foi ».

La Chancelière, qui sait bien que l'industrie automobile est très importante dans le pays, représentant environ 800 000 emplois, a tout de même mis la pression sur les constructeurs nationaux, en précisant qu'il était de leur responsabilité de retrouver la confiance des consommateurs après les nombreux scandales. Et il y a du boulot, car un sondage publié fin juillet dans le journal Bild a montré qu'une majorité d'Allemands (53 %) déclarait ne plus avoir confiance dans les constructeurs.

On n’oubliera pas les révélations du magazine Spielgel : selon lui, les principaux constructeurs allemands se sont entendus dès les années 1990. Le cartel se serait notamment concentré sur la réduction des émissions des diesels. Des révélations qui ont mis une sacrée ambiance : Mercedes aurait avoué en coulisses mais BMW réfute totalement les accusations, décidant même de stopper les discussions avec l'étoile à propos de projets communs, évoquant une perte de confiance face à ces révélations.

Et dire que tout ce petit monde sera bientôt réuni au même endroit, au cœur de Francfort. Entre soupçons, accusations et révélations, l'ambiance risque d'être glaciale.

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