Rouler à moto, entre vulnérabilité et comportements à risque
Réalisée par la Fondation Vinci Autoroutes et 2-roues Lab' (le laboratoire de recherche de la Mutuelle des Motards) auprès de 1 963 conducteurs de deux-roues motorisée, une étude inédite met en lumière leur comportement au guidon et leur perception des dangers.
Particulièrement vulnérables sur la route, les utilisateurs de deux-roues motorisés sont confrontés à de nombreux dangers sur les routes.
Une étude, menée auprès de 1 963 conducteurs de deux-roues motorisés (92 % d’hommes, 8 % de femmes, 20 % de moins de 40 ans, 41 % de 40 à 59 ans et 39 % de 60 ans et plus, 95 % de conducteurs de moto dont 92 % de plus de 500 cm3 et 7 % de conducteurs de scooters) et réalisée par la Fondation Vinci Autoroutes et 2-roues Lab' (le laboratoire de recherche de la Mutuelle des Motards) dresse leur perception des dangers sur la route et les risques auxquels ils sont confrontés au quotidien, et met également en lumière leur comportement au guidon.
Parmi les nombreux chiffres de l'étude, on note que 81% des répondants se disent inquiets du comportement des autres usagers : 62 % d’entre eux ayant déjà eu ou failli avoir un accident en raison d’une manœuvre dangereuse d'un automobiliste ou d’un conducteur de poids lourd. En cause notamment, l'inattention des autres usagers, la somnolence, une manœuvre dangereuse ou encore une vitesse excessive ou inadaptée. La moitié des conducteurs de deux-roues motorisés (49 %) craignent également de ne pas être vus par les autres usagers.
Selon Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes : « Les conducteurs de deux-roues motorisés sont, comme l’ensemble des usagers de la route, soumis à une dualité entre le sentiment d’être victime du mauvais comportement des autres conducteurs, effectivement trop fréquent, et leurs propres prises de risques qui les mettent en danger. »
Un comportement à risque et un respect du Code de la route parfois hasardeux
Car si les conducteurs de deux-roues motorisés sont particulièrement vulnérables face aux erreurs des autres, ils admettent également certaines prises de risques. Selon l'étude, 99 % dépassent de quelques km/h la limitation de vitesse indiquée, 84 % reconnaissent ne pas respecter les distances de sécurité, 73 % franchissent une ligne continue pour dépasser un véhicule ou faire demi-tour, 71 % reconnaissent dépasser la vitesse autorisée lorsqu’ils roulent en inter-files, 61 % oublient de mettre leur clignotant, 45 % reconnaissent doubler par la droite, 37 % téléphonent en conduisant avec un système de conversation Bluetooth et 21 % paramètrent leur GPS en conduisant,
Par ailleurs, 29 % des conducteurs de deux-roues motorisés ont déjà pris la route alors qu’ils se sentaient très fatigués, alors que 23 % ont eu ou failli avoir un accident en raison d’un assoupissement ou d’un endormissement au guidon.
Pour Patrick Jacquot, Président-directeur général de l’Assurance Mutuelle des Motards : « Le motard a conscience de sa vulnérabilité, l’absence de carrosserie lui rappelle assez souvent. Pour autant, le risque ne peut pas se limiter à « l’autre » : chacun doit prendre sa part. Le rapport MAIDS disait en 2005 qu’un automobiliste qui était aussi titulaire d’un permis moto avait 2 fois moins de risques de percuter une moto ; c’est bien la preuve que le partage des pratiques est un des leviers de prévention les plus efficaces, et c’est aussi le sens de cette étude commune avec la Fondation VINCI Autoroutes. »
Une chose est sûre, sur la route, personne n'est à l'abri d'une erreur.
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