Renault ne compte pas quitter l'Iran
Lors de l'assemblée générale du groupe, Carlos Ghosn a annoncé que Renault compte rester en Iran. Une stratégie opposée à celle de PSA.
La signature de l'accord sur le nucléaire iranien en 2015 était une excellente nouvelle pour les constructeurs automobiles français. Cela représentait pour eux de belles opportunités. Mais la décision des États-Unis de se retirer de l'accord perturbe les plans de PSA et Renault, les Américains menaçant de sanctions les entreprises qui continueraient à réaliser des affaires avec l'Iran.
PSA a donc pris la décision de suspendre les activités de ses joint-ventures mises en place en Iran, d'ici le 6 août. Un choix qui peut surprendre, l'Iran étant le premier marché international de PSA en matière de volumes. Mais le constructeur avait souligné que l'Iran comptait peu dans son chiffre d'affaires. Surtout, PSA a des ambitions pour les États-Unis !
Mais le discours est différent du côté du Losange. Interrogé à ce sujet lors de l'Assemblée Générale, Carlos Ghosn a indiqué que Renault avait bien l'intention de rester en Iran. Il a toutefois précisé que la marque est prête à se faire discrète, dans l'attente d'un avenir meilleur. Celui qui a été reconduit à son poste de PDG a déclaré : "On n'abandonnera pas. Même si nous devons réduire la voilure très fortement, nous resterons avec une voilure réduite parce que nous sommes persuadés que (...) à un moment ce marché rouvrira et le fait d'être resté en Iran nous donnera certainement un avantage".
Renault est arrivé en Iran en 2003 à travers une joint-venture avec Iran Khodro. En 2017, il a signé une autre joint-venture avec d'autres partenaires locaux, prévoyant notamment la construction de deux usines, une pour les véhicules et une pour les moteurs.
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