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Réforme du stationnement à Paris : de plus en plus de couacs

Dans Economie / Politique / Budget

Olivier Pagès

Depuis le début d’année, la gestion du stationnement n'est plus du ressort de l'État, mais des communes. À l'image de Paris, beaucoup d’entre elles ont fait appel à des sociétés privées. Un nouveau système normalement plus simple mais qui connaît un démarrage très difficile notamment dans la capitale.

Réforme du stationnement à Paris : de plus en plus de couacs

Cette réforme du stationnement s’est accompagnée d’une libéralisation du montant des PV. En clair, chaque ville est libre de fixer le prix des contraventions. Ainsi, à Paris, le PV a été porté de 17 à 35 voire 50 € suivant les arrondissements. Deux sociétés ont été retenues à Paris : Streeteo, filiale du gestionnaire de parking Indigo et Moovia, filiale de la Caisse des dépôts.

Et le moins que l’on puisse dire et que leur prise de fonctions ne se fait pas sans problème. Il y a tout d’abord eu des recrutements inappropriés comme par exemple cet agent verbalisateur contrôlé positif au cannabis, mais c’est surtout le fonctionnement de ces sociétés qui pose question. Même si elles se défendent officiellement de rémunérer leurs agents en fonction du nombre de PV dressés, de plus en plus de témoignages apparaissent sur les réseaux sociaux afin de dénoncer des verbalisations à tort et de nombreux excès de zèle.

Ainsi, plusieurs automobilistes handicapés, garés sur une place dédiée donc en règle, ont été verbalisés. D’autres ont eu la désagréable surprise de recevoir un PV alors que le stationnement avait bien été réglé. Mais il ne faut pas croire que ce genre de mésaventures n’arrive qu’aux particuliers, loin de là. Des agents de Streeteo se sont même « amusés » à verbaliser des véhicules de police… laquelle police a à son tour déclenché des opérations de contrôle des agents de l'opérateur ! Les forces de l'ordre sont sorties gagnantes de la confrontation, selon « Le Parisien », le préfet de police ayant obtenu d'Anne Hidalgo la fin des PV pour les voitures sérigraphiées ou banalisées.

Et ce n’est pas tout, même la Poste est dans le viseur de ces agents. Ainsi, il y a 10 jours, le secrétaire général de l'Unsa-Postes a écrit à la maire de Paris pour demander un peu plus de discernement dans la distribution des PV : « Il ne se passe pas un jour sans que plusieurs agents se retrouvent avec un FPS (forfait post-stationnement) à régler. [...] Lorsqu'un facteur est mal stationné, ce n'est pas pour « embêter » les automobilistes, c'est pour remplir une de ses missions de service public, et lorsqu'il se fait verbaliser une voire deux fois dans le mois, [...] l'équilibre de son budget est gravement menacé. »

Si la Mairie de Paris s’est félicitée du premier bilan avec une très forte augmentation des verbalisations et donc des rentrées financières, la multiplication des problèmes précédemment cités mais également la difficulté de contester commence à faire réfléchir. Ainsi, face à ces nombreux dysfonctionnements, Philippe Goujon, le Maire (LR) du XVe arrondissement a demandé un audit du fonctionnement de Streeteo.

La guerre du stationnement est donc ouverte.

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