Qui a volé l'argent du Grand Prix de France de Formule 1 ?
Entre les principaux acteurs du Grand Prix de France de Formule 1, personne ne veut régler la facture restante de 32 millions d'euros et chacun rejette la faute sur l'autre.
Disparu après la course de Magny-Cours en 2008 remportée par Felipe Massa sur Ferrari, le Grand Prix de France de Formule 1 était revenu au calendrier de 2018 à 2022 grâce à une nouvelle organisation montée autour d’un projet au Circuit Paul Ricard. Après quatre éditions dont une superbe course en 2021 avec un bel affrontement entre Lewis Hamilton et Max Verstappen (et une édition 2020 annulée à cause du covid-19), l’organisateur n’a pas réussi à convaincre la Formule 1 de rester en France. Et il y a un gros trou dans les finances de l’évènement, avec un déficit de 32 millions d’euros.
D’après les journalistes de Nice Matin, les deux principaux acteurs du Grand Prix de France se rejettent mutuellement la responsabilité de ce déficit, en s’accusant de possibles détournements. Le Conseil départemental du Var accuse le Groupement d’intérêt public (Le GIP chargé de superviser l’organisation du Grand Prix de France de F1 entre 2018 et 2022) d’avoir dissimulé des éléments de comptabilité et même financé de possibles emplois fictifs. De l’autre côté, le GIP et son directeur général Eric Boullier (lui-même ancien directeur de l’écurie Lotus F1 puis de McLaren F1) avaient précédemment accusé la région du Var d’une gestion opaque de son personnel, tout en remettant en question l’indépendance du cabinet ayant effectué l’audit des finances du Grand Prix de France. Le GIP justifie ce déficit par les difficultés d’accès des spectateurs lors de la course de 2018 et les conséquences du covid-19, avec l’annulation de l’édition 2020 et une jauge réduite pour l’édition 2021.
C’est la justice qui tranchera
Qui devra régler la facture entre le département du Var et la Région du Sud, dont les dirigeants se rangent du côté du GIP ? C’est la justice qui décidera de tout ça : une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille à ce sujet. Mais ces évènements ne vont probablement pas aider à l’organisation d’un nouveau Grand Prix de France de Formule 1. Aux dernières nouvelles, cependant, le Président de la République Emmanuel Macron militerait pour que l’épreuve revienne au calendrier de la Formule 1.
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