Puissante et bien équipée, l’Opel Corsa C GSI ne coûte presque rien : dès 2 500 €
Stéphane Schlesinger , mis à jour
Bombinette oubliée, la Corsa GSI se révèle attractive pour qui souhaite une citadine performante à prix plancher, d’autant qu’elle est globalement fiable. A redécouvrir !
Fini la rigolade ! Appréciée pour sa bouille ludique, l’Opel Corsa de 2e génération a remporté un grand succès, malgré un comportement routier parfois inquiétant. Conséquence, pour la remplacer, le constructeur de Rüsselsheim, change totalement son fusil d’épaule. La Corsa de 3e génération, lancée en 2000, propose une esthétique bien plus sage, voire sérieuse, alliée à une nouvelle plate-forme.
La technologie demeure classique (traction, moteur transversal, essieu arrière de torsion) mais bien des équipements considérés comme ultramodernes dans la catégorie des citadines apparaissent : clim auto, antipatinage, ESP… D’emblée, la petite Opel a droit à une variante sportive, dénommée comme sa devancière, GSI. Sous son capot, elle accueille le 1,8 l 16 soupapes atmo déjà vu dans la Vectra, mais ici poussé à 125 ch. Comme la Corsa GSI ne pèse que 1 045 kg (c’est peu à l’heure actuelle mais relativement élevé à l’époque), elle profite de bonnes performances : maxi de 202 km/h, pour un 0 à 100 km/h exécuté en 9,0 s.
Toutefois, s’ils sont intéressants, ces chronos ne lui permettent pas d’inquiéter une Peugeot 206 S16 ni même une Fiat Punto HGT. Il faut dire que l’Opel, si elle bénéficie d’une suspension durcie et de sièges sport, se pose plutôt en petite GT. D’ailleurs, elle profite d’un très bel équipement de série : antipatinage, jantes en alliage de 15 pouces, clim auto, radio CD, régulateur de vitesse, vitres électriques...
En option, on trouve le cuir, le GPS ou encore le toit ouvrant. De plus, malgré sa belle dotation, la Corsa GSI n’est pas très chère : 95 500 F en 2001, soit 21 100 € actuels selon l’Insee. Malheureusement, elle paye sa trop grande discrétion, tant visuelle que technique donc se vend peu.
En 2003, la Corsa bénéficie de petites améliorations (jantes de 16 et rétros revus) avant un léger restylage en fin d'année, repérable notamment à la barre transversale chromée modifiée sur la calandre, et aux boucliers. Techniquement, la mécanique n’évolue pas mais l'ESP est livré en série. Cela ne change pas la donne, pas plus que le fait de renommer la GSI en Sport en 2005. Elle disparaît en 2006 avec l’arrivée de la Corsa de nouvelle génération.
Combien ça coûte ?
La Corsa C GSI, malgré sa grande rareté sur le marché, ne coûte vraiment pas cher. Un exemplaire en très bon état se déniche dès 2 500 €, si on accepte qu’elle affiche environ 200 000 km au compteur. Comptez 4 000 € pour un exemplaire de 150 000 km et 5 500 € pour tomber sous les 100 000 km.
Quelle version choisir ?
On peut préférer les phases 2, pas plus chères et mieux dotées, même si la différence n’est pas très marquée.
Les versions collector
Comme souvent, ce sont les exemplaires en parfait état et peu kilométrés, moins de 50 000 km par exemple. En effet, il n’en reste presque plus en Europe.
Que surveiller ?
Avec cette génération de Corsa, Opel tourne le dos à bien des errements en matière de fiabilité. La GSI se révèle mécaniquement très solide, tant du côté du moteur Z18XE que de la boîte, si, bien sûr, elle a été bien entretenue : courroie de distribution à changer avant 60 000 km pour les modèles fabriqués jusqu’en 2002, 90 000 km ensuite. Cela n’empêche pas quelques soucis, globalement mineurs, comme les bobines rendant souvent l’âme avant 100 000 km. Examinez aussi la tringlerie de boîte, assez fragile (qui laisse penser que la transmission est HS alors qu’il n’en est rien), alors que la pompe à essence rend parfois l’âme avant 70 000 km. La vanne EGR et le débitmètre sont aussi des sources d’ennuis occasionnels.
Pour sa part, l’habitacle vieillit très correctement, même si des joints défectueux peuvent occasionner de belles entrées d’eau, difficiles à résoudre. Mais l’électronique ne pose pas trop de problèmes, alors que la carrosserie s’avère bien protégée contre la rouille. Les projecteurs en polycarbonate ont tendance à s'opacifier, ce qu'on rattrape avec du polish et de l'huile de coude.
Sur la route
Pas d’esbrouffe dans la Corsa GSI, juste un tableau de bord pas très flatteur mais solidement fabriqué et ergonomique. Les sièges assurent également un très bon maintien, et la position de conduite se révèle impeccablement étudiée. Sonnant agréablement, le moteur révèle une jolie souplesse puis connaît un appréciable regain de punch à 3 000 tr/min. Ensuite, il grimpe allègrement jusqu’à 6 500 tr/min, dans un bruit sympa mais envahissant.
Les performances ne valent pas tout à fait celles d’une Fiat Punto HGT, mais l’Opel marche fort. La boîte, agréable à manier, présente un étagement curieux, avec deux premiers rapports assez longs et troisième emmenant la voiture jusqu’à près de 150 km/h… Sur ce rapport, les reprises sont en tout cas excellentes.
Le châssis ? Il est à la hauteur, ce qui est un énorme progrès face à la Corsa B. Sûr et relativement précis, il manque toutefois de rigueur en conduite sportive, le compromis réalisé par la suspension n’étant pas idéal : malgré sa fermeté, elle n’aime pas les bosses, où le comportement se décompose quelque peu. Reste que dans l’ensemble, cette pétillante Corsa GSI constitue une monture amusante et polyvalente, même si elle avale 8,5 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Opel Corsa A GSI (1987 – 1993)
Passant à côté de la mode des « GTI », la Corsa A, née à l’été 1982, attend sa version sportive jusqu’à la fin 1987. Dénommée GSI, celle-ci favorise rapport prix/prestations plus que la performance pure, car son avec 1,6 l de 100 ch seulement, elle ne peut lutter contre les Peugeot 205 GTI 115 ch et autre Renault 5 GT Turbo. Néanmoins, grâce à une bonne mise au point, elle se défend honorablement.
Plutôt nerveuse et rapide (près de 190 km/h en pointe, 0 à 100 km/h en moins de 10 s), la Corsa est légère, ce qui la rend plutôt agile. De plus, elle modère son tarif : 75 000 F contre 85 800 F pour la 205 par exemple. L’allemande fabriquée en Espagne remporte son petit succès, et bénéficie d’un restylage douteux en 1990 qui, s’il apporte un museau et un tableau redessinés, ne change pas la puissance maxi. Catalysée à partir de 1992, l’Opel prend sa retraite en 1993.
Opel Corsa C GSI (2001), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 781 cm3
- Alimentation : injection
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux (AR)
- Transmission : boîte 5 manuelle, traction
- Puissance : 125 ch à 6 000 tr/min
- Couple : 165 Nm à 4 600 tr/min
- Poids : 1 045 kg
- Vitesse maxi : 202 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 9,0 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces d'Opel Corsa C, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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