Prise en mains - Peugeot Metropolis SW 400 (2021) : voyageur atypique
Quelques mois après la commercialisation d’une véritable deuxième génération de son Metropolis, Peugeot Motocycles complète son offre sur le marché des scooters à trois roues avec le lancement de deux nouvelles déclinaisons baptisées GT et SW disponibles en deux versions Active ou Allure. C’est d’ailleurs le modèle SW, équipé d’un double coffre qui a retenu notre attention durant une prise en mains en région parisienne. Fallait oser, Peugeot l’a fait…
«Mais quelle mouche a bien pu piquer Peugeot ? » Question directe certes, mais légitime lorsque les premiers clichés officiels ont circulé jusqu’à nous avant d’effectuer cette prise de contact. Soyons honnêtes ! Il faut bien avouer qu’entre les photos et la réalité, notre avis s’est un peu rééquilibré car, notre enthousiasme était plutôt contenu, mais finalement pourquoi pas ? Sur ce point, nous vous laissons le dernier mot. Si Piaggio et son MP3 détiennent le monopole sur ce segment de marché (rappelons que la France représente 50 % des ventes en Europe devant l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne), Peugeot Motocycles (détenue aujourd’hui à 100 % par le groupe indien Mahindra) ne semble pas vouloir abdiquer. C’est dans cette optique que la marque au lion étend son offre !
Connaissez-vous les 308 et 508 SW ? La filiale deux roues suit logiquement la synergie mise en place avec la filière automobile et reprend cette appellation. Le Metropolis SW marque sa différence avec le modèle standard par l’adoption d’un double coffre directement intégré au carénage, car pour le reste, il s’agit ni plus ni moins de la version identique à celle observée en septembre dernier. Peugeot mise sur une capacité d’emport agrandie avec une superficie totale de 54 litres. L’utilisateur peut superposer deux casques intégraux en complément des 22 litres disponibles sous la selle. Cet espace de rangement, tapissé d’une feutrine, permet de loger une raquette de tennis et un porte-documents.
Outre cet aspect pratique revu et corrigé, le Metropolis SW conserve ses attributs : système de démarrage sans clé (smart key), tableau de bord à l’ergonomie similaire à ceux des modèles automobiles, pare-brise ajustable à la main sans devoir user de la boîte à outils, ainsi que la connection i-Connect. Inaugurée sur le Pulsion, (GT compact de la gamme), cette technologie permet de connecter votre smartphone via une application (vous pourrez utiliser le GPS et voir vos appels/SMS en absence).
Sur le plan technique, le Metropolis SW n’évolue guère si ce n’est la conformité à la norme Euro 5 de la motorisation et l’installation de deux amortisseurs arrière dotés d’une bonbonne de gaz séparée. Les futurs acquéreurs pourront alors ajuster, grâce à une mollette, le réglable le plus judicieux par rapport à vos souhaits et votre mode de conduite. Les présentations étant faites, que vaut cet atypique engin sur la route ? Vous allez voir que la réponse va s’avérer surprenante.
Des conditions climatiques clémentes, une boucle d’une centaine de kilomètres en région parisienne, la prise en mains de l’imposant bestiau de près de 280 kg sur la balance ne pouvait pas mieux débuter. Cependant, la question était de savoir comment le train avant allait se comporter dans cette configuration ? Quelques kilomètres sur les routes de campagne suffisent à une remontée d’informations claires et précises : en effet, l’ajout de la malle postérieure engendre une meilleure répartition des masses, l’impression de porte à faux est inexistante, le train avant si lourd et ferme sur la version standard paraît plus léger et du coup, plus facile à appréhender dans les changements d’angle, une aubaine pour les novices comme pour les utilisateurs aguerris. En revanche, la prise au vent est plus perceptible, mais uniquement en cas de puissante rafale. Enfin, la motorisation conforme à Euro5, impulse des montées en régime linéaires avant d’atteindre une vitesse de pointe de 130 km/h sur les voies autoroutières. Attention à ne pas être trop généraux sur la poignée d’accélérateur car la consommation peut vite monter à plus de 5 litres (4,7 l relevés à l’indicateur durant notre galop d’essai).
Comme il fallait s’y attendre, cette version SW haut de gamme affiche un tarif plus élevé. Le coût global s’élève à 10 299 €, ce qui représente un supplément de 600 € par rapport à la version Allure dont elle reprend la plateforme. Un peu onéreux, mais cela dit, le natif de Mandeure (Doubs) hérite de suspensions plus élaborées et peut éviter de passer par l’option Top-Case facturée en général aux alentours de 250 €.
Fiche Technique
- Moteur : mono cylindre PowerMotion, refroidissement liquide
- Cylindrée : 400 cm3
- Puissance : 35,6 chevaux à 7250 tr/mn
- Couple : 38,1 Nm à 5750 tr/mn
- Pneus AV : 110./70R13
- Pneu AR : 140/70R14
- Suspension AV : mono amortisseur hydraulique
- Suspension AR : deux amortisseurs hydrauliques
- Dimensions (LxlxH) : 22210 mm x 750 mm x 1450 mm
- Hauteur de selle : 780 mm
- Poids à vide : 280 kilos
- Réservoir d’essence : 13 litres
Caradisiac a aimé
- comportement routier
- capacité d'emport
- confort
Caradisiac n'a pas aimé
- tarif élevé
- connectivité pas toujours intuitive
Photos (21)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération