Oui, la BMW Série 5 Bangle est un bon plan en 6-cylindres
Puissante, confortable et dotée d’excellents moteurs à 6 cylindres, la BMW Série 5 E60 est encore très abordable. Un bel exemplaire s’offre à vous dès 5 500 € : une belle machine pour voyager.
Il sera beaucoup pardonné à Chris Bangle. On lui a beaucoup reproché le design des Bmw dessinées sous son égide, mais n’oublions pas que ses propositions ont toutes été validées par le directoire. Du reste, la Série 3 E46, dont il a chapeauté le style, demeure très classique…
En réalité, il a répondu à la demande qui lui était faite de redynamiser l’apparence des belles bavaroises, et en ce sens, il a eu quelques succès. Parmi eux, on peut citer la Série 5 E60, sortie en 2003. Certes, certains la conspuent, mais allons au-delà des on-dit et reconnaissons-lui une ligne parfaitement équilibrée, fine et personnelle.
Plus de vingt ans après son apparition, elle a remarquablement bien vieilli. Il faut dire que son dessin est en particulier dû à Davide Arcangelli, également auteur d’une auto réputée pour sa beauté : la Peugeot 406 Coupé. De surcroît, la BMW se targue d’un Cx remarquable de 0.26. Techniquement, la Série 5 E60 fait la part belle à l’aluminium, composant une bonne partie de ses trains roulants (essieu multibras à l’arrière) mais aussi de sa structure.
Sous le capot, initialement, en essence, elle ne reçoit que des 6-cylindres de la famille M54. 2,2 l de 170 ch (520i), 2,5 l de 192 ch (525i), 3,0 l de 231 ch (530i). A noter que le poids de cette grande berline débute à 1 540 kg, soit moins que pour une compacte électrifiée actuelle…
Toutes les transmissions comptent 6 rapports, et tous les modèles (à partir de 36 000 € en 520i Premiere) bénéficient de série de la clim auto bizone, de l’ESP, de la radio CD, du régulateur de vitesse, du système multimédia iDrive à mollette ou encore des jantes en alliage. En Confort (39 650 €) on a en plus le GPS et les capteurs de pluie et de luminosité, en Luxe (45 700 €), la sellerie cuir à réglages électriques. Au même prix, on a aussi la Sport, sans le cuir mais avec la direction paramétrique, les suspensions sport et les projecteurs au xénon. En 2004, le break Touring, codé E61, apparaît, doté d’une pratique lunette ouvrante. En 2005, les moteurs changent de génération, les N52 remplaçant les M54. La 520i passe en 4-cylindres, la finition s'améliore, l'équipement s'enrichit et la gamme se recompose.
Apparaît une 523i, en 2,5 l pour 190 ch, la 525i pousse ce même bloc à 218 ch, alors que la 530i a droit à un 3,0 l de 258 ch. En 2007, la Série 5 se voit légèrement modifiée à l'extérieur. Les avancées sont plus tangibles techniquement puisque les 6-cylindres passent à l’injection directe et se codent N53. Les couples grimpent légèrement, seule la 530i voyant sa puissance augmenter, en l’occurrence à 272 ch. En parallèle, les consommations baissent. En 2010, cette génération de Série 5 disparaît, au profit de la F10. Elle a été produite à 1,37 million d’exemplaires, un succès commercial.
Combien ça coûte ?
Vraiment pas cher. On se dégotte une 520i dès 4 000 € en très bon état, une 523i dès 5 500 €, une 525i dès 6 000 € et une 530i dès 7 500 €, en s’en tenant à environ 200 000 km. On ajoutera 1 000 € à 2 000 € pour tomber sous les 150 000 km, et plus on baissera en kilométrage, plus la hausse de prix sera raide. Par ailleurs, la configuration de la voiture influe sur la cote, vu le nombre prodigieux d’options. On ne paiera pas une Premiere au prix d’une Luxe !
Quelle version choisir ?
Toutes sont bonnes, mais une 525i dotée du moteur N52 représente un bon compromis entre puissance, consommation, fiabilité et prix. Et si on en a les moyens, une 530i N52.
Les versions collector
Ce seront les exemplaires en parfait état, faiblement kilométrés et largement optionnés, surtout en 530i. Comme toujours, il faut jouer la rareté et la désirabilité.
Que surveiller ?
Mécaniquement, ces BMW sont des modèles très fiables, en particulier ceux dotés des moteurs M54 réellement éprouvés. On surveillera la chaîne de distribution passé 130 000 km, les fuites à la pompe à eau ou encore les filtres des déphaseurs d’arbre à cames (Vanos). Vers les 200 000 km, les injecteurs commencent à faiblir et les fuites d’huile à se manifester. Rien d’anormal.
Les N52 se révèlent, eux aussi, très robustes, avec des petits ennuis périphériques similaires à ceux du M54. La pompe à eau, électrique, semble moins endurante, tout comme les bobines, et on relève des soucis avec les clapets d’admission d’air.
Quant aux N53, c’est la pompe haute pression de l’injection directe qui finit par causer des soucis coûteux.
A noter qu’en début de carrière, les pépins électriques ont été assez fréquents, et un rappel a eu lieu au sujet de la direction active.
On conseillera par ailleurs de vidanger la boîte auto avant 100 000 km, contrairement ce que dit BMW (elle serait lubrifiée à vie…), alors que le système d’infodivertissement CCC est sujet aux avaries (réglées avec le CIC dès 2007).
Sur la route
Avec cette génération de Série 5, BMW est arrivé à un niveau d’excellence enviable en matière de sellerie. Quel confort, les sièges Sport ! La finition de la 530i d’avant restylage reste perfectible (elle est en nette baisse face à celle de l’E39), mais le reste progresse. On apprécie particulièrement le moteur N52, performant, plein comme un œuf et toujours ravi de partir à l’attaque de la zone rouge, à 7 000 tr/min, dans un son magnifique. Quant à la boîte auto ZF 6HP26, elle lui va comme un gant.
Le comportement sain, précis et rigoureux, se complète d’une direction suffisamment communicative pour qu’on sente bien la route. On est dans une vraie BMW, ce qui se sent aussi par la suspension parfois sautillante, mais les sièges compensent. La 530i freine fort (mais pas très longtemps) et se révèle une excellente monture de voyage de par son silence. Et elle n’est pas trop gourmande, avalant 10 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
BMW Série 5 E28 (1981 – 1987)
A part la 518i, toutes les Série 5 E28, évolution profonde de l’E12 de 1972, adoptent un moteur à 6 cylindres en ligne. Cela va de la 520i (2,0 l, 129 ch), à la M5 (3,4 l, 286 ch), en passant par la 525i (2,5 l, 150 ch), la 525E (2,7 l, 129 ch,), la 528i (2,8 l, 182 ch) et la M535i (3,5 l, 218 ch). Très bien fabriquée, rapide et fortement agréable à conduire, la Série 5 E28 est le youngtimer par excellence. Mais attention : elle rouille parfois très fort (surtout du côté des tourelles de suspension avant), son compteur a la manie de tomber en panne et son tableau de bord se craquelle. Mais, mécaniquement, c’est costaud. A partir de 7 000 € pour une 520i en bon état.
BMW 530i E60 (2006), la fiche technique
- Moteur : 6 cylindres en ligne, 2 996 cm3
- Alimentation : injection électronique
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu multibras, ressorts hélicoïdaux barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle ou automatique, propulsion
- Puissance : 258 ch à 6 600 tr/min
- Couple : 300 Nm à 2 500 tr/min
- Poids : 1 565 kg
- Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 6,5 s (donnée constructeur)
Pour trouver une BMW Série 5 6-cylindres atmo d'occasion, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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