Nissan: 9000 emplois supprimés, le patron réduit son salaire de moitié
L'INFO DU JOUR. Avis de tempête chez Nissan, qui annonce ce jour son intention de réduire sa capacité de production de 20% et, surtout, de licencier 9 000 personnes à travers le monde.
Les vents contraires qui soufflent actuellement sur la planète automobile touchent tout particulièrement Nissan. Le constructeur annonce ce jeudi réduire ses prévisions de bénéfice pour l'exercice en cours à 150 milliards de yens (905 millions d'euros), alors que celui-ci s’établissait à 500 milliards de yens auparavant. Et pour la période courant de juillet à septembre, le bénéfice s’établit à 31,9 milliards de yens, soit 176 milliards de moins par rapport à la même période en 2023: un écart de 85%.
Dans ces conditions, Nissan n’a d’autre choix que d’employer des méthodes drastiques. Au programme, rabotage des coûts fixes et variables, et capacités de production réduites de 20% à travers le monde. Cela aura des conséquences sur les effectifs, puisque 9000 emplois vont être supprimés (sur 133 000). "Ces mesures de redressement n’impliquent pas un déclin de l’entreprise. Nissan va restructurer son activité pour devenir plus simple et plus résiliente, tout en réorganisant également la direction pour répondre rapidement et avec flexibilité aux changements de l'environnement commercial", tempère le patron de la marque Makoto Uchida, qui va voir sa rémunération réduite de moitié à partir de ce mois de novembre. Les rétributions d’autres membres du comité exécutif vont elles aussi diminuer. "Notre objectif est d'améliorer la compétitivité de nos produits, qui sont essentiels à notre succès, et de remettre Nissan sur la voie de la croissance." La compagnie continue d’ailleurs d’afficher des ambitions élevées avec un objectif de 3,5 millions de ventes annuelles en 2026, contre 3,44 millions en 2023. Vœu pieu?
Parmi les pistes de croissance évoquées, la commercialisation de voitures électriques en Chine, celle d’hybrides rechargeables et e-Power aux Etats-Unis, des délais de développement ramenés à 30 mois, et des collaborations renforcées avec Renault - Caradisiac a récemment évoqué l’arrivée d’une version Nissan de la future Twingo – , Honda ou Mitsubishi. Mitsubishi dont Nissan vient justement de se séparer de 10% des actions qu’il en détenait, de façon à se donner un peu d’air financièrement. Retenez enfin que Nissan a eu une « contribution négative » de 111 millions au groupe Renault au troisième trimestre. Sacré retournement de situation par rapport à l’époque pas si lointaine où Renault était considéré par certains comme un boulet pour le japonais.
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