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Mise en place des ZFE : qu'en pensent les candidats à l'élection présidentielle ?

Dans Moto / Pratique

Olivier Cottrel

À moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle (prévu le 10 avril prochain), les candidats avaient rendez-vous avec la filière automobile française le 14 mars dernier pour développer leurs intentions sur le sujet. Pour la plupart d’entre eux, qui avaient fait le choix de se faire représenter, cela a été l’occasion de revenir sur la mise en place des Zones à Faibles Émissions (ZFE).

Mise en place des ZFE : qu'en pensent les candidats à l'élection présidentielle ?

Avec l’écologie au cœur des programmes de nombreux candidats à l’élection présidentielle, le grand oral devant la filière automobile du 14 mars a été l’occasion de revenir sur les Zones à Faibles Émissions, dont la mise en place s’intensifie pour les voitures comme pour les motos.

Sujet très important pour les Français et l’industrie auto et moto, les ZFE cristallisent notamment les différences de points de vue entre les citadins et les ruraux. La dynamique des ventes de véhicules d’occasion, et plus particulièrement des plus anciens et donc plus impactés par les ZFE, rend difficile la mise en place de ces zones d’où seront exclus entre 40 et 50 % des Français à travers leurs véhicules particuliers ou professionnels : du début de l’année 2022 au 27 mars, 325 755 véhicules de plus de 15 ans ont été immatriculés, soit plus que les véhicules neufs sur la même période avec 324 342 immatriculations.

Interrogés sur le sujet, les candidats à l’élection présidentielle, ou leurs représentants, n’ont d’ailleurs pas hésité à remettre en cause l’application des ZFE en l’état, sans proposer de réelles alternatives ni avancées significatives sur le sujet.

Représentant Emmanuel Macron (LaRem), Bruno Le Maire n’a logiquement pas remis en question une mesure votée par ses pairs ni proposé de nouvelles idées, tout en plaidant pour le maintien du bonus pour les véhicules électriques : « Le bonus de 6 000 euros il faut le maintenir plus longtemps. »

Largement concernée par la mise en place des ZFE, Anne Hidalgo (Parti Socialiste) a été une des rares à se déplacer en personne devant la filière automobile française pour répondre à leurs interrogations. La maire de Paris, persiste et signe à vouloir réduire la place des véhicules thermiques dans les centres urbains : « les voiries des villes ne sont pas faites pour qu’on les traverse » tout en réfutant le contre-argument social de la mesure : « Je n’oppose pas l’écologie et le social, la fin du monde et la fin du mois. » Pour cela, la candidate du PS propose de nouvelles aides à l’achat de véhicules électriques ou à hydrogène : « Les véhicules électriques sont trop chers, il n’y a pas assez d’équipement de bornes. Il faut résoudre rapidement ces deux sujets. » et « un leasing social » avec une mensualité subventionnée par l’Etat, notamment financé par le rétablissement de l’ISF, qu’Emmanuel Macron s’était empressé de supprimer dès son élection il y a cinq ans.

Représentante de Yannick Jadot, le candidat Europe-Ecologie-Les-Verts, Karima Delli n’a rien proposé de concret sur le sujet, évitant soigneusement de parler des ZFE. Les seules propositions évoquées sont une prime annuelle de 1 000 € /an et par salarié pour aider à financer les trajets domicile/travail, et un « pass » destiné aux jeunes leur offrant un accès illimité au train, vélo et covoiturage.

Très critique sur le sujet des ZFE, Valérie Pécresse (Les Républicains) était représentée par Xavier Bertrand. Souhaitant « décaler » la mise en place des ZFE, Bertrand souhaite, comme attendu, éviter une nouvelle « crise des gilets jaune puissance 10 » en estimant que : « les calendriers sont intenables pour une grande partie de nos concitoyens, notamment les classes moyennes et les classes moyennes inférieures. »

Nouveau venu en politique, Eric Zemmour (Reconquête) était représenté par Sébastien Pilard, qui a qualifié les ZFE de « péage qui ne dit pas son nom » avant de se montrer catégorique sur les intentions du candidat : « Eric Zemmour supprimera ces ZFE et rétablira les 50 km/h en ville et 90 km/h sur le réseau secondaire. Tous les Français doivent pouvoir venir dans les centres-villes. Le territoire français appartient à tous les Français. » Eric Zemmour souhaite également supprimer le permis à points, et allonger le délai entre deux contrôles techniques, passant de deux ans actuellement à trois ans.

Une position que rejoint le parti de Marine Le Pen (Rassemblement National), par l’intermédiaire de son représentant, Jean-Philippe Tanguy, pour qui les ZFE sont « un régime de non-droit » qui sera donc immédiatement supprimé.

Présent en personne, Jean Lassalle (Résistons) n’a pas semblé s’intéresser au sujet : « Les ZFE, c’est certainement bien mais enfin quand je vois le résultat de Mme Hidalgo à Paris… On est beaucoup plus atteint par la bêtise que par la pollution. »

Du côté du Parti Communiste, si Fabien Roussel n’a pas fait le déplacement, c’est Jacques Baudrier qui a répondu aux interrogations de la filière automobile, souhaitant autant que possible la substitution de la voiture par les transports publics, et des énergies décarbonées. Fabien Roussel propose notamment une aide de 10 000 € contre 6 000 actuellement, et ce même pour l’achat d’un véhicule d’occasion moins polluant : « Les personnes qui possèdent des voitures Crit’air 3, 4 et 5 n’ont pas les moyens d’acheter une voiture neuve électrique à 35 000 euros. La mesure que propose Fabien Roussel c’est une prime à la conversion de 10 000 euros qui permet d’acquérir une voiture qui va consommer moins d’essence. Cela a un coût important mais c’est une façon réaliste de faire évoluer le parc, c’est mieux pour le climat et la pollution de l’air tout en faisant que ce soit plus acceptable. »

Présent pour représenter La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon, Eric Coquerel souhaite « diminuer l’usage de la voiture individuelle » tout en se disant pour la suppression des ZFE « dans leur forme actuelle. »

Vous l’aurez compris, la mise en place des ZFE telle qu’elle est prévue actuellement dépendra donc en grande partie du nom que vous glisserez dans l’urne les dimanches 10 et 24 avril prochains.

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