Michelin, 25 ans du pneumatique radial moto: flash back
Si les slicks sont introduits en course en 1977 (à l'époque tous les pilotes roulaient avec des pneus à sculpture, Barry Sheene fut le premier à rouler ainsi) c'est en 1987 que Michelin commercialise les premiers pneus radiaux, début d'une évolution ou plutôt d'une révolution pour les fans de performance. A59X et M59X seront les témoins de ce changement qui, 25 ans plus tard, chaussent aujourd'hui encore nos routières, sportives et autres super sport.
Il est clair qu'une structure diagonale ne pourrait pas accepter la déferlante de bourrins que les machines actuelles offrent, qu'elles soient de course… ou de série.
En 1983, Spencer inscrit la première victoire d'un pneu radial (uniquement monté sur l'arrière) en GP500. Il faudra attendre le GP de Saint-Marin l'année suivante pour voir une moto chaussée de deux gommards radiaux passer en premier la ligne d'arrivée avec à son guidon un certain Randy Mamola.
"En matière de pneus, le radial a constitué la plus importante innovation de ma carrière.
Un pilote a besoin d'adhérence, de feedback et de longévité. Le radial a représenté une véritable amélioration dans ces trois domaines, tout en influant également sur d'autres aspects de la conception de la moto.
La première chose que j'ai remarquée avec le radial c'est qu'il m'apportait beaucoup plus d'adhérence et de stabilité dans les virages rapides.
Je pouvais reprendre l'accélération plus tôt, ce sur quoi j'ai toujours travaillé en course " expliquait le triple champion du monde Freddie Spencer.
Nous sommes encore loin de l'arrivée de la silice (1992, il faudra attendre 1999 pour trouver le premier pneu de série bénéficiant de cette innovation : le Pilot Sport) ou de la technologie bi-gomme (1994 en GP500, 2005 avec le Power Race, chausson racing homologué. L'année suivante l'innovation sort des circuit : le Pilot Power 2CT est né) mais les progrès et résultats sont au rendez-vous en vitesse mais aussi dans d'autres disciplines comme par exemple le trial avec Gilles Burgat sacré champion du monde en 1981… ça me rappelle mon enfance !
" 1000 cm3 sur 40 cm2 : de virages en accélérations, la technologie résout bien des problèmes. L'évolution des performances des motos a mis en évidence les limites des pneus de conception classique, en particulier dans le domaine de l'échauffement. Le radial Michelin, développé et mis au point grâce aux enseignements de la compétition apporte simultanément un gain de poids et une diminution de la température de roulage.
Pour les grandes routières, ce que Michelin exige des pneus, c'est ce que la route impose et ce que le motard en attend : adhérence, maniabilité, confort. Pour que ces performances durent sur des milliers de kilomètres, les ingénieurs Michelin ont tout particulièrement veillé à optimiser la stabilité de la surface de contact (...). Piloter des A et M 59 X c'est refuser le compromis : c'est choisir le plaisir de rouler en toute sécurité, longtemps " expliquait à l'époque, le précurseur dans le domaine, Michelin.
(Photos, illustrations: Michelin)
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