Il est vrai que la GP11 a bien besoin d'une thérapie pour se montrer à la hauteur des Honda et autres Yamaha en cette saison 2011 du Moto GP qui s'annonce. Au vu des premiers chronomètres, ce serait même un remède de cheval qu'il faudrait administrer, mais pour autant, cette situation n'entame en rien l'enthousiasme des hommes de Bologne.
Le début de saison Moto GP approche pour une usine Ducati qui peut considérer l'échéance avec une certaine angoisse. Car la GP11 est loin du compte tandis que les Yamaha et autres Honda tournent dans des zones chronomètriques qui leur sont encore inaccessibles.
Il est parti chez Ducati mais Yamaha continue apparemment à penser à lui. On aurait pu imaginer qu'ils s'étaient quittés fâchés, comme un couple désuni par l'arrivée d'un autre prétendant, mais il n'en est rien.
Le Ducatiste pur et dur n'a peut être pas encore digéré l'abandon officiel du Superbike, n'a pas forcément intégré dans son paysage le diabolique Diavel et se remet à peine d'une délocalisation de la production en Thaïlande. Mais il faut qu'il sache qu'il n'est pas au bout de ses peines.
L'an dernier, il avait mis un point d'honneur à terminer toutes les courses de sa première campagne en Superbike. Mais cette année, il sait déjà qu'il ne renouvellera pas avec la Ducati la statistique inscrite avec la Suzuki, puisque Sylvain Guintoli a dû déclarer forfait pour la deuxième manche du meeting d'entrée de Phillip Island.
Ce n'est apparemment pas demain la veille que l'on reparlera d'un Grand Prix de Hongrie sur les rives du Lac Balaton. Le site qui avait dû remplacer ce projet englouti cher à un Talmacsi lui aussi coulé par le fond, soit le circuit d'Aragon, vient en effet de se voir assurer par ses compatriotes de la Dorna une présence au championnat jusqu'en 2016.
Le père de la GP11 qui est papa tout court depuis quelques jours, a dû quitter sa descendance précipitamment pour retrouver à Jerez son rejeton du Moto GP. Les derniers tests de Sepang l'ont démontré, le dernier opus de Borgo Panigale pour l'élite n'est pas du goût de ses servants, au premier chef d'entre eux un Valentino Rossi iconique qu'il ne s'agit pas de décevoir et de cantonner dans la seconde partie du top 10.
Il n'a pas vraiment décollé de la dernière partie du classement durant tout ce premier week-end du mondial Superbike à Phillip Island, mais il n'est pas mécontent pour autant de sa prestation au guidon de la Ducati Supersonic.
Un Carlos Checa au-dessus du lot et un Luca Scassa qui confirme ses bons essais hivernaux et cela nous donne une première hiérarchie chez les Flammini avec une Ducati et une Yamaha aux avant-postes. Pour peu, on se croirait revenus quelques saisons en arrière, mais au vu de la physionomie des courses, nul doute que cet ordre ne sera pas immuable.
D'un calme olympien, presque détaché des événements, en haut de la feuille des temps depuis pratiquement une semaine, puisque son festival a commencé dès l'entame des derniers tests avant de se lancer dans la saison 2011 de Superbike, Carlos Checa a comme évolué sur une autre planète à Phillip Island.
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