C'est le moment des miracles du côté de Lyon. Après une soirée de football qui a de quoi faire croire au Père Noël, les Gones vont poursuivre sur leur nuage avec l'arrivée en concession de celle qui a été élue plus belle moto du Salon de Milan: l'incandescente 1199 Panigale.
L'heure du lifting s'impose pour un tracé Ricardo Tormo qui existe depuis 1999. Des travaux déjà prévus depuis l'an passé et réclamés par les pilotes du Moto GP qui n'ont que très moyennement apprécié cette année l'état de la piste une fois qu'elle s'est retrouvée mouillée.
Le Superbike est entré en hibernation jusqu'au 15 janvier. Avant cela, il a eu l'occasion d'entrevoir côté piste les travaux de ses usines en vue de la saison 2012 tout en observant d'un oeil critique en coulisse la CRT d'un team Aspar de Moto GP qui a en fait inventé l'Aprilia RSV4 de Grand Prix.
Les faits sont là, le Moto GP, ces dernières années, n'a fait que tomber de Charybde en Scylla. Au point de se retrouver, en vue de la saison 2012, avec un plateau aux airs de cimetière de éléphants. En tout et pour tout, on n'y compte plus en effet que douze motos de trois constructeurs.
Le monde de la moto est non seulement peuplé de constructeurs mais aussi d'artisans animés par une passion dévorante qui adulent les choses bien faites. Des orfèvres très bons à l'image de Pierobon qui excelle dans le cadre sportif.
Qu'on se le dise, en 2012 les Moto Morini vont revenir sur le marché. La nouvelle nous vient d'Italie et l'équipe commerciale est prête à faire feu du côté de Milan alors que l'usine de Bologne est en mesure de repartir en production, même si aucun volume ne lui a été encore assignée. Mais ce n'est pas tout.
Il y a un an, du côté de Los Angeles était scellée une union sacrée entre Ducati et Mercedes sous le sceau d'AMG. Un couple huppé qui s'est fendu d'entrée d'un Diavel forcément diabolique qui s'est exhibé en compagnie d'une CLS63 non moins sulfureuse à l'occasion du salon de Francfort de ce début d'année finissant.
Le Moto GP est à la croisée des chemins. Discipline intronisée élite de la vitesse moto, elle a entretenu son statut en attirant les constructeurs. Au point de s'en remettre entre leurs mains. Puis la crise économique s'est durablement installée. Une conjoncture qui a été un cruel indicateur sur l'étendue de leur fidélité.
Au Salon de Paris tout comme au quotidien sur le marché, force est de constater qu'un fossé culturel s'est crée entre les Européens et les Japonais. Ces derniers entrent dans le siècle nouveau humbles et avec la volonté de se concilier les éléments, tant naturels qu'économiques au travers de nouvelles machines consensuelles, exsudant l'écologie, la polyvalence ou encore le politiquement correct.
Effacé des tablettes du Superbike en même temps que son employeur Supersonic, le Français Maxime Berger revient en grâce. Il sera en effet bel et bien d'une prochaine saison du mondial qui comptera deux tricolores sur sa grille de départ.
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