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L'homme qui s'exprime ainsi n'est pas n'importe qui. Il s'agit de celui qui s'occupe de la recherche et du développent au sein du groupe VAG, dont fait partie Audi, propriétaire d'une usine Ducati qui attend beaucoup de ces compétences allemandes pour faire un bond en avant en Grand Prix.

Le championnat du monde de Formule 1 va bientôt connaître son épilogue dans un Grand Prix du Brésil qui va devoir séparer un Sebastian Vettel sur une Red Bull Renault et un Fernando Alonso sur la Ferrari.

Ducati Corse vient donc d'annoncer qu'elle changeait de patron. C'est un Allemand, Bernhard Gobmeier, ancien de chez BMW Motorrad pour le Superbike qui a été mis en place, confirmant ainsi les rumeurs distillées dans les coulisses du Grand Prix de Valence d'une révision de l'organigramme sous l'oeil à présent directeur d'Audi.

La rumeur avait vu juste du côté de Valence. Des coulisses qui prédisaient le dernier Grand Prix de la saison comme aussi l'ultime d'un Filippo Preziosi à son poste d'ingénieur des Desmosedici et de General Manager de Ducati Corse. Une tendance synonyme de monter en puissance de la maison Audi à présent chez elle à Borgo Panigale.

Les blasons BMW, Ducati, Honda et Kawasaki flottaient la semaine dernière sur un tracé d'Aragon balayé par les vents et arrosé par la pluie. Un crève-coeur pour ce plateau de choix d'un Superbike qui a ouvert son intersaison et donc, sa préparation en vue de la prochaine campagne de 2013.

L'Espagne est peut être bénie des Dieux, en ayant, à la Dorna, des compatriotes à la fibre patriotique si sensible qu'elle est la résidence principale du Moto GP. Mais elle n'est pas bénie des cieux. Et au-delà des Pyrénées, comme ailleurs, lorsque l'automne prend logiquement ses quartiers, c'est avec son cortège de nuages et de précipitations.

Question : qui, au Salon de Milan, a été en mesure de présenter au public huit nouveautés et un cadre inédit promis au Moto 2 pour 2014 ? Ne cherchez pas un grand constructeur à la puissance de feu pourtant bien utile pour un tel déploiement.

Chez Ducati, décidément, on se plaît à brouiller les pistes et à faire de ses motos des produits ductiles. Tandis que chez la concurrence, on sort des motos inédites en déclinant les canons du segment visé, à Borgo Panigale, on prend une machine de la gamme pour l'envoyer au front d'un théâtre d'opération qu'elle n'était sensée jamais connaître au moment de percevoir sa feuille de route.

C'est un patron Gabriele Del Torchio particulièrement radieux qui s'est exprimé au Salon de Milan. Et pour cause. En plus d'une situation personnelle qui l'a vu entrer à un poste enviable chez Lamborghini depuis que Ducati est entré dans la grande famille VAG par le biais d'Audi, il a vu son blason de Borgo Panigale une fois de plus crever tous les plafonds de la production cette année.

Lorsque le Diavel est arrivé dans la gamme en 2010, Ducati parachevait la révolution de son image, jusque là ancrée dans les sportives et la Monster. En peu de temps, les « ducatistes » pur jus avaient dû avaler le trail, le supermotard, mais à présent, c'était carrément l'anathème custom qui leur était ainsi jeté en pâture.