Les Vlogs du Kawasaki Z 650 en A2, épisode 4: autonomie et long trajet
320 km… C’est la distance qui sépare Grenoble de Cannes par la N 85, la fameuse route Napoléon tant apprécié des motards et qui fait partie des portions à faire une fois dans sa vie. Elle mélange axes roulants, portions sinueuses et quelques passages de cols. Et même si un bon tiers de la route est dénué d’intérêt (vers Digne-les-Bains), les paysages sont sublimes et permettront de découvrir ou de redécouvrir toutes les variations que notre pays offre.
Et comme je suis taquine par nature, Kawasaki annonce que le Z 650 profite d’une meilleure autonomie que son prédécesseur malgré un réservoir de 15 litres, grâce entre autres à l’optimisation de la norme Euro4, je veux donc expérimenter ça par moi-même. Lors de la présentation de décembre ce sont 350 km qui sont annoncés, sur le calculateur d’autonomie sur le compteur, ce sont 320 km qui sont affichés avec le plein fait à ras bord. Par principe, la moto peut m’emmener voir la mer avec un seul plein de 15 euros !
C’est aussi l’occasion pour nous de la mettre à l’épreuve le roadster sur un terrain qui ne lui est pas forcément favorable à la base. Pourquoi ? Car il n’est pas rare de croiser des ER-6 en mode « voyage » et elles étaient plutôt réputées pour leur confort vis-à-vis de la catégorie, même si elles n’ont jamais réussi à supplanter le CB650 sur ce point. Et c’est avec un sac à dos en guise de simple bagagerie que notre équipage a pris la route très tôt le matin pour éviter de tester la résistance thermique du cuir face à un soleil de canicule.
Et après plus d’un millier de kilomètres à son bord, je pensais en avoir fait le tour, mais le Z m’aura surprise une fois de plus par ses qualités dynamiques, mais surtout par le « confort » qu’il pourra m’apporter sur une grosse journée de roulage. Soyons clairs, nous ne sommes pas sur un GT, mais elle permettra de supporter plus de 300 kilomètres sans trop de dégâts. Le haut du corps est totalement épargné grâce à la position presque droite, le fessier également même si des pauses régulières s’imposent pour éviter l’ankylose. Reste les jambes… et la satanée position des cale-pieds. Si sur une journée, la gêne provient plus d’un manque d’habitude qu’autre chose, au-delà de deux jours de roulage, vous risquez de sentir des douleurs au niveau des articulations qui vous obligeront à étendre vos jambes comme vous le pouvez.
Côté moteur, on reste sur des performances toute à fait convenues pour 47 chevaux, même si dans les portions plus techniques, comme les épingles où les grosses montées, il faudra baisser au moins un rapport pour profiter d’une accélération suffisante. Idem pour les dépassements, l’habitude faisant, il faut anticiper l’action que l’on veut s’il manque un peu de visibilité. Sur un rythme enroulé, les 47 chevaux se révéleront suffisants.
Contrairement à l’usage au quotidien, les manœuvres seront beaucoup moins présentes et soulageront le pilote en voyage. Sur un arrêt en dévers, pas de soucis, elle tiendra son équilibre, en revanche, aussi légère qu’elle soit, la béquille dont l’embout est étroit ne pardonnera pas un arrêt dans l’herbe, la terre ou un sol meuble. Le Z s’enfoncera et vous fera la démonstration par A+B de la théorie d’Isaac Newton. Elargisseur de béquille obligatoire donc pour un pique-nique champêtre, d’autant plus si vous avez chargé la moto de bagagerie.
Dès la première heure de route, l’indicateur d’autonomie change et m’indique 50 kilomètres de plus alors que j'avais déjà effectué 50 km. En contrôlant ma consommation (autour des 4 litres en mixte, 4,6 litres au plus haut), on se rend compte que l’indicateur est probablement optimiste. Sur l’ensemble de la journée la jauge d’essence descendra en rapport avec lui presque jusqu’à la fin où les deux dernières barres de la jauge fondent comme glace sous le soleil de canicule pour déclencher la réserve proche de Cannes. Et la comme tous les motards quand ça commence à clignoter… bah on prie pour trouver une station… Mais dans le centre de la ville, quand on ne connaît pas et bien on tourne un moment. D’autant plus que les 89 kilomètres restant annoncés ne semblent absolument pas réalistes. Et quand un panneau d’un géant du pétrole se profile, c’est le soulagement, puis le plein de 14 litres pour 310,8 kilomètres parcourus soit une moyenne de 4,5 litres. Il me restait donc une vingtaine de kilomètres à parcourir avant la panne sèche et non les 89 km annoncés. Mais ne soyons pas mauvaises langue, l’indicateur donne une idée générale de sa consommation même si au final, il vaut mieux se fier à notre bonne vieille jauge d’essence.
Et comme nous avons bien fait les choses, la récompense aura été de voir la mer Méditerranée nous tendant ses bras immenses, satisfaits d’avoir réussi le pari de l’autonomie sans encombre tout en appréciant le roulis des vagues.
L'essai complet de la Kawasaki Z 650 en full
Visionnez tous les épisodes
- Les Vlogs du Kawasaki Z 650 en A2, épisode 1 : on fait le tour
- Les Vlogs du Kawasaki Z 650 en A2, épisode 2 : au quotidien
- Les Vlogs du Kawasaki Z 650 en A2, épisode 3 : le duo
- Les Vlogs du Kawasaki Z 650 en A2, épisode 4 : autonomie et long trajet
Coloris
- Blanc
- Noir
- Gris
Prix
Kawasaki Z 650 ABS : 6999 euros
Fiche technique
- Moteur: bicylindre 4T, refroidissement par eau, double ACT, 4 soupapes
- Alésage x Course : 83 x 60 mm
- Cylindrée : 649 cm3
- Ratio : 10.8:1
- Puissance : 68,0 ch à 8000 tr/min
- Couple : 65,6 Nm à 6500 tr/min
- Mise en route : démarreur électrique
- Transmission :6 rapports, chaîne
- Cadre : Trellis haute densité
- Suspension avant : fourche téléscopique 41 mm
- Suspension arrière : mono-amortisseur réglable pré-contrainte
- Frein avant : 2 disques, diamètre 300 mm
- Frein arrière : simple disque, diamètre 220 mm
- Pneu avant : 120/70- x 17
- Pneu arrière : 160/60 x 17
- Longueur : 2055 mm
- Empattement : 1410 mm
- Hauteur de selle : 790 mm
- Poids : 187 kg
- Essence : 15 litres
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