Les radars flashent déjà deux fois plus avec les 80 km/h
Nos bons dirigeants nous avaient pourtant juré que le premier mois de l’entrée en vigueur de la limitation à 80 km/h serait abordé avec discernement et pédagogie. Mais un radar, lui, ne fait pas dans les sentiments, une froide logique que confirme le résultat des premiers contrôles accomplis sous le nouveau rythme à adopter sur les routes secondaires. Cette fois, il n’y a plus de doute possible : nous sommes entrés de plain-pied dans la fiscalité routière.
La mesure veut faire baisser encore un peu plus la mortalité routière. Mais en attendant ce résultat encore hypothétique, les caisses de l’État, elles, se remplissent. Le fait est reconnu par la sécurité routière qui peut à présent avoir sa place au ministère des Finances : : au cours de ce mois de juillet, le nombre d'usagers de la route flashés sur les routes où la vitesse a été abaissée à 80 km/h a doublé par rapport au même mois de l'année dernière.
Au total, plus de 500 000 véhicules ont été flashés sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière) concernées par cette réglementation entrée en vigueur le 1er juillet, soit 251 893 de plus par rapport à juillet 2017, a admis le délégué interministériel à la Sécurité routière Emmanuel Barbe à l'AFP, confirmant une information d'Europe 1 et du Parisien.
95 % des infractions relevées concerneraient des excès de vitesse de moins de 20 km/h. Au reçu de cette information, Valérie Louyot, coordinatrice du secrétariat national de la Fédération des motards en colère s’étrangle : « on continue à se demander si le gouvernement a pris cette mesure pour faire baisser le nombre de morts ou pour augmenter les recettes des radars. Même si ça ne donne pas lieu à une amende, ça reste de la répression et pas de la formation ».
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