Les motos de Rétromobile 2008 : "La moto dans tous ses états" : Les Guerrières.
Cette année le titre donnée à l'exposition de Motos ancienne du salon Rétromobile 2008 est : «La moto dans tous ses états», et il est clair que vous aurez, si vous avez la chance de vous y rendre, un grand aperçu de ce que l'histoire motocycliste, et des hommes qui l'ont construite, une vision plus que variée de ce que le génie humain a pu concevoir pour se déplacer sur deux, voir plus, roues et autres accessoires.
Comme Myriam vous annonçait le salon Rétromobile vous a ouvert ses portes le 8 février et cela jusqu'au 17 et vous permet de découvrir ce qui fut réalisé en matière de deux roues pour les rendre aussi à l'aise sur terre ou sur glace, dans le sable, sur l'eau… ou dans les airs ! On y met en scène des sportives, des guerrières, des révolutionnaires et surtout toutes plus surprenantes les unes que les autres. Depuis 1871, date de son invention, et jusqu'à hier, pas loin de 40 machine dont la Millet de 1896 à moteur en étoile logé dans la roue arrière, la Morgan Monotrace de 1927 et son étrange carrosserie devant protéger le pilote des projections de boue, les motos-chenille, la Yamaha gagnante du Paris-Dakar avec Serge Bacou, Bohmerland à trois places en tandem, Malagutti du fameux Lucien de Franck Margerin…
En résumé il y a beaucoup à voir, de quoi s'en mettre plein les yeux et pour longtemps. Raison de plus pour y revenir et plusieurs fois sur Caradisiac Moto.
Honneur aux Guerrières ou tout comme, car il ne s'agit pas là de présenter uniquement les motos des soldats mais aussi des contemporaine de nos guerres mondiales ayant des capacités belliqueuses et ayant parfois équipé les armées.
A commencer par ces motos-chenille construites par le Suisse Mercier dans les années 30, dont la “roue” avant motrice est équipée pour évoluer sur les terrains escarpés des montagnes Suisses.
Autre engin surprenant, le mini scooter pliant qui était parachuté par l'armée américaine à la fin de la Seconde Guerre mondiale afin de servir de véhicule d'appoint aux troupes une fois à terre.
Au dessus de lui un autre engin dédié aux mêmes genres d'opération, le Cushman.
Ensuite une Simca SEVITAME, si la moto vous parait étrange , l'histoire de la marque l'est encore plus car en effet SEVITAME - Société d'Etude des Véhicules Issus de la Technique Automobile Moderne et Economique, tout un programme et on reprend son souffle, fût créée à la demande du service technique des armées et afin de produire un seul modèle, destiné à équiper les forces armées françaises.
Malheureusement, la Seconde Guerre mondiale et la réquisition de l'usine de fabrication par les allemands bloqua sa production et seulement une centaine d'exemplaires connurent les routes et chemins. Rétromobile vous permet de découvrir cette 350 cm3 réunissant quelques innovations pour l'époque. En effet pour commencer la longue liste, les pistons travaillent "tête en bas", le vilebrequin est en haut, par ailleurs une grande capacité d'huile, ce qui pourrait faire rêver certain dont les italienne en "bouffe" trop, avec 7 ou 8 litres permettant ainsi un bon refroidissement. La suspension avant était logée dans la colonne de direction, le réservoir d'essence faisait office de garde-boue et installé sur la roue arrière, avec une capacité de 20 litres offrant à la Simca une autonomie d'environ 500 kilomètres. La transmission finale se faisait par arbre, et on pouvait adapter une petite hélice au bout et se servir de la moto comme moteur hors-bord pour propulser un bateau : la moto de James Bond avant l'heure.
Ensuite place à un side-car produit par nos voisins belges et la marque Saroléa, son side-car militaire à réducteur de vitesses né dans l'usine de Herstal en région liégeoise. Cette Saro est un deux cylindre de 1000 cc dont l'armée Belge fût un temps équipée comme beaucoup d'autres modèles de la marque. La commande des deux arbres à cames et de la dynamo par chaine est unique.
Pour en finir avec nos Guerrières, place à un engin surprenant de la seule marque citée aujourd'hui encore en activité. Elle est transalpine mais le franchissement des montagnes ne lui faisait pas peur. Il 's'agit de la Moto Guzzzi 3 x 3, la mule mécanique comme elle fût surnommé par nos confrère de l'époque en Italie.
Le 3x3 fut développé par Guzzi à des fins militaires, son moteur est un bicylindre en V ouvert à 90° de 760 cm³ et développe une vingtaine de chevaux et à trois roues motrices comme son nom l'indique. Les premiers prototypes furent livrés à l'armée italienne en 1957-58, ainsi que deux exemplaires "détournées" par l'armée américaine. Les essais sont plus que concluants pour cet engin aux capacités de franchissement et d'adaptation redoutables. Mais il est difficile à conduire, et ses pilotes rencontres de gros problèmes de manœuvrabilité et d'encombrement, ce qui entrainera pour le 3x3 qu'il ne sera pas adopté sur une grande échelle. Quelques 200 exemplaires produits plus tard entre 60 et 63, une expérience une nouvelle fois probante dans la neige et ce fut la fin de cette production Moto Guzzi ou presque ! En effet il fait le bonheur des collectionneur et son moteur s'est retrouvé ensuite adapté dans les premières Moto Guzzi V7.
Rendez-vous prochainement avec Les Sportives.
Sources photos : fhaudi
Rappel Où : Paris Expo, Porte de Versailles, halls 4 et 3.1
Rappel Quand : Du vendredi 8 au dimanche 17 février 2008 ; ven. 8/2 de 12 h à 22 h, sam. et dim. de 10 h à 19 h, lun. mer. et jeu. de 11 h à 19 h, mar. et ven. 15/2 de 11 h à 22 h.
Rappel Combien : 12,50 €, 7 € (12 à 6 ans), gratuit - 6 ans, groupe (mini 10 personnes) 10 €
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