Les camping-cars classiques font de la résistance face aux vans
Michel Holtz , mis à jour
Ainsi donc la vague des fourgons et de la vanlife aurait emporté les bons vieux camping-cars, juste bon pour le musée. Pourtant, les ventes de ces derniers sont en hausse. Grâce à une clientèle plus âgée, aux déçus des vans et à de nouveau modèles, plus petits et plus maniables.
Le profilé étroit Atlas de Pilote : l'un de ces nouveaux modèles dont la taille est entre le fourgon et le camping-car.
On le pensait totalement ringardisé, définitivement renvoyé au musée du vintage par la vogue de la vanlife, avec ses fourgons aménagés plus faciles à conduire et à garer. Et pourtant, le bon vieux camping-car fait plus que de la résistance : il progresse et pas que d’un peu. Depuis le début de l’année, ses ventes ont augmenté de 17,42% par rapport à l’an passé.
Pourquoi ? Selon ce vendeur d’une grande concession d’Angers, il y a plusieurs raisons qui expliquent ce come-back. « Ce n’est pas du tout un retour, corrige-t-il. Le marché n’a jamais baissé, le camping-car reste le cœur de nos ventes ». Et d’expliquer qu’en fait, les fameux vans et fourgons touchent surtout les quadras et les quinquas. Les sexagénaires quant à eux, restent fidèles au bon vieux profilé, voir à la capucine ou à l’intégral.
Une clientèle de jeunes retraités et de déçus
Mais en plus, une autre clientèle vient rejoindre les rangs des adeptes du « gros » camping-car : les déçus. « Ils ont acheté un fourgon et, après deux ou trois ans, ils en ont relevé les défauts. Alors ils le revendent et repartent sur un camping-car ». Les défauts tiennent principalement à l’exiguïté de la partie habitable et au fait, qu’au final, ils ne peuvent pas toujours stationner et passer la nuit n’importe ou. « Or, s’il faut aller dans un camping ou une aire dédiée, autant avoir ses aises dans son habitacle » et revenir au fameux camping-car.
L’arbre du buzz médiatique autour de la vanlife et de ses combis vintage « si cools » aurait-il caché la forêt des vrais camping-cars qui se vendent toujours aussi bien ? Certes, mais pas seulement. Cet engouement pour des engins maniables a servi de leçon et les fabricants, de Pilote à Autostar en passant par Adria notamment, ont développé une nouvelle race d’engins : les profilés étroits.
Des camping-cars plus courts et plus étroits
Ils sont nés de l’idée d’un « en même temps » reprenant les atouts d’un fourgon et les avantages d’un camping-car. Cette nouvelle race de maisons roulantes devrait s'agrandir encore lors du prochain salon des véhicules de loisirs qui ouvrira ses portes à Paris dans une semaine. Au menu, une taille contenue (qui frôle tout de même les six mètres) et une largeur inférieure aux camping-cars classiques pour ne dépasser que de peu les deux mètres.
Les adeptes des deux types d'engins se retrouvent dans cette formule, qui offre plus de place que les fourgons, et moins d’encombrement que le profilé classique. Un meilleur des mondes qui explique lui aussi que la bonne vieille maison roulante n’a pas dit son dernier mot face aux p’tits jeunes de la vanlife.
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