Le Portugal dit "NON" au contrôle technique
En vigueur depuis le 15 avril dernier, le contrôle technique des motos et scooters français fait toujours débat au sein de la communauté motarde. Un sujet qui anime également les controverses au-delà de nos frontières.
Malgré sa mise en place en avril dernier, le contrôle technique des motos et scooters reste toujours contesté par une partie des motards français.
Selon les derniers chiffres officiels publiés par le ministère des Transports, 800 000 véhicules de la catégorie L immatriculés avant 2017, dont 620 000 motos, se sont présentés au contrôle technique. Un chiffre mitigé quand on sait que plus de deux millions de motos doivent s’y soumettre en 2024.
Toujours opposée à la mesure, la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) organise régulièrement des manifestations pour renouveler son mécontentement et appelle toujours au boycott de l'examen. Des actions jusqu’ici sans effet sur l’inflexibilité du Gouvernement.
La situation est bien différente au Portugal, puisque le contrôle technique des motos vient d’être rejeté par le Parlement local. Une décision actée il y a quelques jours seulement (le 5 décembre dernier), alors que le sujet était débattu par les élus. Une victoire pour la GAM (Grupo Acçao Motociclista), l’équivalent lusitanien de la FFMC, qui s’est réjouie de l’abandon de la mesure : « Nous nous battons depuis plusieurs années pour des moments de fête comme celui-ci et nous sommes fiers d’avoir une fois de plus obtenu les votes favorables de tous les partis de l’Assemblée de la République par rapport à nos demandes. L’unanimité restante obtenue au Parlement portugais, ce qui est difficile à obtenir de nos jours, reflète la force de l’union des motocyclistes portugais qui n’ont jamais renoncé à défendre leur passion pour les motos. Ce 5 décembre 2024 est un nouveau moment historique pour le motocyclisme portugais et pour tous ceux qui n’ont jamais abandonné leurs idéaux. Une nouvelle victoire mémorable à célébrer par tous ceux qui n’ont jamais cessé d’y croire et qui ont toujours contribué, directement ou indirectement, à ce résultat ! Une page qui se tourne et qui nous permettra de nous concentrer sur d’autres fronts pour la défense des motos et du motocyclisme. »
Une décision forte au retentissement européen ?
Un motif d’espoir pour les motards, selon la FFMC : « Alors que d'autres pays européens, comme la France, persistent à vouloir imposer le CT2RM malgré une opposition massive de la part des motocyclistes et l'absence de preuves convaincantes de son efficacité, le Portugal montre une voie différente. En misant sur des solutions pragmatiques et en écoutant les usagers, il prouve qu’une approche équilibrée peut favoriser à la fois la mobilité et l’environnement. Le rejet définitif du CT2RM au Portugal devrait encourager un débat similaire dans les autres États membres de l’Union européenne, où la place des motos dans la transition écologique reste largement sous-estimée. »
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