Le patron de Faraday Future sur la liste noire du gouvernement chinois

Quant à lui, à 44 ans, il a expliqué qu’il devait rester aux États-Unis pour s’occuper de ses voitures robotisées, les Faraday. Mais qu’on se le dise, se faire le chantre de la voiture de demain n’est pas un ticket garanti pour la fortune. C’est comme tout : sans plan et avec une ambition démesurée, on court droit à la faillite.

Et c’est ce qui arrive à celui qui a fait fortune depuis 2004 dans l'offre de vidéos en ligne. Au point qu’il a été surnommé le « Netflix chinois ». Mais depuis, il a engagé son groupe LeEco dans une stratégie d'investissements tous azimuts, dont cet ambitieux projet de voiture autonome. Un gouffre qui a fait basculer les finances du groupe, dont seul le service de vidéos à la demande LeShi est véritablement rentable.

Maintenant, il doit rendre des comptes à la section pékinoise de la Commission de régulation des marchés, qui lui avait « ordonné » lundi dernier de retourner au pays avant le 31 décembre… Une invitation peu enthousiasmante qui peut s’avérer être sans retour. Un tribunal de Pékin a déclaré le mois dernier avoir saisi plus d'un milliard d'actions de Leshi Internet, soit la totalité des parts de M. Jia, afin de rembourser des créanciers. La justice a également saisi deux logements du patron chinois et 166 000 euros d'un de ses comptes bancaires. Bonne chance, néanmoins, au frère et à l’épouse…