Le monde de l'automobile pleure la reine Elizabeth II
Après la disparition de la reine Elizabeth II, le monde de l'automobile rend hommage à cette grande collectionneuse de voitures qui adorait conduire.
Le Royaume-Uni a perdu sa reine. Elizabeth II vient de nous quitter à l'âge de 96 ans, entraînant un deuil national de dix jours et la déprogrammation de toutes les émissions à caractère humoristique de la télévision nationale. Le monde automobile tout entier réagit à la disparition d'une monarque connue pour son amour de la conduite et ses impressionnantes collections de voitures royales. Du côté des constructeurs britanniques, qui ont fourni de nombreux véhicules à la famille royale depuis l'accession au trône d'Elizabeth II le 6 février 1952 à l'âge de 25 ans, les communications se multiplient depuis hier. De Rolls-Royce à Bentley en passant par Jaguar, Land Rover ou Aston Martin, les références anglaises ont toutes tenu à saluer la mémoire de la reine. Même McLaren, dont les affriolantes voitures de sport paraissent assez peu compatibles avec une utilisation royale, y est allé de son petit mot pour lui rendre hommage.
Et les réactions vont jusqu'au plus haut échelon du sport automobile : la Formule 1 aussi s'émeut. Stefano Domenicali, le grand patron du championnat, adresse ses « plus profondes condoléances à la famille royale ainsi qu'à tous les citoyens du Royaume-Uni et du Commonwealth ». Mohammed Ben Sulayem, le dirigeant de la FIA (Fédération Internationale de l'Automobile), adresse ses condoléances aux Britanniques et rappelle que « le cœur de la F1 bat très fort au Royaume-Uni ». Il précise que «les différentes compétitions organisées ce week-end seront en l'honneur de sa majesté ». Toto Wolff, le boss de l'écurie Mercedes Formula One Team, basée à Brackley dans le Northamptonshire (pas loin de la plupart des autres équipes du championnat), salue lui aussi la monarque. Dans le cadre du Grand Prix d'Emilie-Romagne qui se tiendra ce week-end à Monza, une minute de silence sera organisée avant la tenue des premiers essais libres du vendredi. L'année dernière déjà, le programme de ce même grand prix avait été modifié en dernière minute pour suivre les obsèques du prince Philip, l'époux d'Elizabeth II.
Une conductrice déterminée
Non seulement la reine Elizabeth II voyageait souvent à l'arrière de confortables limousines, dont certaines ont d'ailleurs été spécialement conçues pour elle (comme la Bentley State Limousine de 2002 visible ci-dessus), mais elle mettait également un point d'honneur à conduire. Au point parfois de frôler l'incident diplomatique international, comme dans cette histoire rappelée par Le Point il y a quelques années : alors qu'elle accueillait le prince Abdallah d'Arabie Saoudite en 1998 au château de Balmoral en Ecosse, Elizabeth II l'a personnellement amené dans son Land Rover royal. Pour un prince habitué à l'interdiction de conduire des femmes de son pays, la situation était on ne peut plus gênante. Il aurait même imploré la reine de ralentir sur les routes écossaises, effrayé par le rythme de cette excellente conductrice formée à l'armée britannique pendant la seconde guerre mondiale !
Le trône revient donc désormais au roi Charles III. Lui aussi peut compter sur un garage royal bien garni. En 2008, il avait fait modifier sa belle Aston Martin DB6 Cabriolet pour rouler au bioéthanol E100 produit à partir de vin blanc. Roulera-t-il bientôt en Bentley ou en Rolls-Royce électrique ?
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